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Vehicle-to-Grid : une première solution certifiée par RTE

Recharge électrique

Réinjecter dans le réseau électrique l’énergie stockée dans les batteries des véhicules électriques. Ce principe, dit de Vehicle-to-Grid (V2G), vient de passer une étape importante de son développement en France avec la certification par RTE de la technologie de Dreev, co-entreprise créée par EDF et la start-up américaine Nuvve.

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Grâce au Vehicle-to-Grid (V2G), RTE va pouvoir ponctuellement exploiter les batteries de véhicules électriques pour alimenter son réseau, lors des pics de consommation ou pour stocker des ENR, sources d’énergie intermittente. Le V2G permet en effet de transformer les batteries des véhicules électriques en unités de stockage d’énergie pouvant être sollicitées « à la demande ». Testé en Occitanie depuis juillet 2020, dans le cadre du projet Flexitanie, le Vehicle-to-Grid franchit aujourd’hui une étape décisive vers sa phase commerciale.

 

Olivier Dubois, directeur Mobilité électrique du Groupe EDF

Début février, RTE a certifié la technologie de Dreev, co-entreprise fondée en 2019 par EDF et Nuvve, jeune pousse californienne spécialisée dans le V2G. Cette certification signifie que la solution de Dreev, qui se compose de bornes bidirectionnelles et de solutions logicielles pour les piloter, est compatible avec le socle technologique du gestionnaire du réseau de transport d'électricité français. « Pour la première fois en France des véhicules électriques pourront participer à l’équilibrage en temps réel du système électrique », indiquent RTE et Dreev, dans un communiqué commun. « L’innovation est que les véhicules peuvent désormais se mettre au service du réseau de RTE de manière coordonnée et ce, sur toute la France », nous précise Olivier Dubois, directeur Mobilité électrique du Groupe EDF. Techniquement, RTE va pouvoir activer, en quelques secondes, la charge et la décharge des batteries d’un grand nombre de véhicules électriques répartis sur le territoire national.


Etre rémunéré pour partager sa batterie

Dans un premier temps, le V2G se concentre sur l’exploitation de flottes de véhicules électriques d’entreprises ou de collectivités. Mais à terme, des particuliers pourraient également partager l’énergie stockée dans leur véhicule et être rémunérés pour cela. Pour les flottes d’entreprises et de collectivités, Dreev évoque des économies annuelles sur la charge pouvant atteindre 300 euros sur la facture d’électricité.


Dans tous les cas, le propriétaire du véhicule fixe lui-même les règles de ce partage (via une application mobile), en indiquant par exemple qu’il souhaite disposer de 70 ou 80% de sa batterie à telle ou telle heure. « Le V2G ne doit jamais se faire au détriment de l’utilisateur », précise-t-on chez Dreev. Outre la dimension technique, la certification de RTE couvre aussi ce principe de rémunération.


« Nous pouvons désormais accélérer le développement de nos offres commerciales », indique Olivier Dubois. Dreev table sur une démocratisation du V2G à l’horizon 2025, quand un nombre suffisant de véhicules compatibles seront sur le marché. Selon le récent rapport de RTE sur la neutralité carbone, un peu plus d’un million de véhicules pourraient être exploités en V2G, en France, à l’horizon 2050.

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