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Etude BNP Paribas Mobility : 440 000 véhicules ne devraient plus circuler dans la ZFE francilienne

ZFE

Acteur de solutions de financement et de locations de véhicule, la filiale de BNP Paribas structure ses entités autour d’un objectif commun de mobilité propre et a réalisé pour cela une étude sur les ZFE.

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Six Franciliens sur dix (59%) estiment que la mise en place de zones à faible émission (ZFE) est insuffisante pour améliorer la qualité de l’air. C’est l’un des enseignements de BNP Paribas Mobility, qui a présenté à la presse ce mardi 11 février deux études en lien avec le sujet : « L’Automobiliste en plein brouillard » de L’Observatoire Cetelem, sur la perception des ZFE par les automobilistes en Ile-de-France et dans 16 pays, et « L’Indice de Précarité Automobile » sur les difficultés de la Métropole du Grand Paris vis-à-vis de la transition vers des véhicules récents.


Sur la question de l’acceptabilité d’une ZFE, « 82% des Européens la considèrent comme injuste. La Région francilienne, à 71% d’avis négatifs, est la seule région en France où le dispositif est jugé moins sévèrement, principalement en raison des préoccupations autour de la qualité de l’air », analyse Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem, rappelant que celle de Paris (s’étendant sur 77 communes) est la plus importante de France parmi les 43 agglomérations concernées. (Lire aussi notre article : Zones à faibles émissions : des pistes pour améliorer leur acceptabilité)


Autre enseignement global de l’étude sur les ZFE : « Le dispositif est connu dans les territoires qui en ont instauré une, mais pas autant qu’on pourrait l’imaginer. Il y a encore beaucoup de pédagogie à faire », ajoute-t-il. Quatre Français sur dix ne connaissent pas ces zones. Les collectivités « devraient effectuer ce travail de pédagogie mais sont frileuses à le faire, sachant la mesure impopulaire, rappelle Flavien Neuvy. Certaines comme Marseille font marche arrière. » En Europe, l’Italie « juge au contraire bénéfique les ZFE, plus de 200 ont été instaurées », souligne Christophe Michaëli, directeur du marché de la mobilité chez BNP Paribas Personal Finance France.


Pour une gamification des comportements

Pour BNP Paribas Mobility, les solutions aujourd’hui proposées aujourd’hui en Ile-de-France aux particuliers ne sont pas adaptées aux besoins. Il y a eu d’abord un « fort investissement » dans les offres de transport en commun, « mais cela reste en centre-ville et ne résout pas le problème des périphéries », souligne Flavien Neuvy. « L’instauration de voies de covoiturage va surtout engendrer des embouteillages et donc de la pollution. La mise en place du leasing social pour les véhicules électriques a quant à elle abouti à 50 000 commandes début 2024, ce qui est une très bonne chose mais ce n’est pas à l’échelle, quand on sait qu’il y a 440 000 véhicules franciliens qui ne peuvent plus circuler dans la ZFE francilienne. Ils sont 13 millions sur l’ensemble de la France », affirme Christophe Michaëli.

 

Parmi les deux millions de véhicules particuliers en circulation dans la métropole du Grand Paris en décembre 2024, 22% étaient de Crit’Air 3 ou plus et sont principalement localisés dans le département 93. Or, depuis le 1er janvier 2025, les véhicules classés Crit’Air 3 et plus ne sont plus autorisés à la circulation dans la ZFE, sauf dérogation.


Et Barbara Blanc, directrice de la Mobilité chez BNP Paribas, de conclure : « Ce n’est pas par la contrainte que l’on va trouver des solutions, il ne faut pas rester que sur le terrain répressif mais passer sur de la gamification des comportements et utiliser les outils digitaux pour une vraie conduite du changement. »


Lire aussi notre dossier dans Smart City Mag n°54 « ZFE : comment mettre en œuvre le dispositif ? »

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