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Grenoble teste la conversion de véhicules en électrique (rétrofit)

Véhicule électrique

Les services techniques du chef-lieu de l’Isère expérimentent un Renault Kangoo dont la motorisation thermique est passée à l’électrique. Un procédé de rétrofit qui offre une seconde vie écologique aux véhicules tout en préservant les éventuels aménagements intérieurs. Si le test est concluant, Grenoble pourrait généraliser le principe.

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© Antoine Desferet

Depuis septembre dernier, la capitale des Alpes expérimente une nouvelle approche dans le verdissement de sa flotte publique de véhicules : le rétrofit. Légalisé le 4 avril dernier en France, le rétrofit a pour principe de convertir un véhicule thermique en véhicule électrique. Un kit dédié est installé dans le véhicule, afin d’en changer toute la motorisation. C’est à la start-up locale Phoenix Mobility, spécialisé dans cette nouvelle technique, que la ville de Grenoble a confié la conversion d’un premier véhicule, en l’occurrence un utilitaire Renault Kangoo. « Les agents des différents services techniques grenoblois se relaient pour tester ce véhicule. Si l’essai est concluant, la ville de Grenoble pourrait confier dans les prochains mois plusieurs dizaines de véhicules de sa flotte », indique Phoenix Mobility.
Pour le maire écologiste de la ville, Éric Piolle, cette nouvelle approche de l’électromobilité possède un fort potentiel. « C’est une technologie naissante. Nous allons pouvoir la tester et si nous en sommes satisfaits, nous en serons les premiers porte-paroles. Je crois que beaucoup de gens ne veulent plus avoir cette économie du jetable, y compris pour les véhicules », a-t-il déclaré à nos confrères de la Radio Télévision Suisse (RTS). Rappelons également que la métropole de Grenoble doit prochainement proposer une aide au rétrofit à destination des particuliers, comme de professionnels, pouvant atteindre 7 200 euros. La région Île-de-France vient de faire de même avec une prime rétrofit de 2 500 euros.


Un avantage écologique, mais pas encore économique

Pour pouvoir être converti en électrique, un véhicule thermique doit être âgé de plus de 5 ans et ne doit bien entendu pas être déjà électrique, même en hybride ou en hydrogène. L’opération coûte de l’ordre de 15 000 euros auxquels peuvent être ajoutées des aides locales et nationales qui vont de 5 000 à 7 000 euros.
Quel est l’intérêt du rétrofit par rapport à l’achat d’un véhicule électrique neuf ? Le principal argument n’est pas économique. « Mais les prix devraient baisser lorsque nous passerons à la phase industrielle », indique Phoenix Mobility. En revanche, il y a un réel intérêt pratique pour les collectivités. Les véhicules de services sont en effet souvent aménagés pour certaines tâches professionnelles, par exemple pour l’entretien de la voirie, pour la plomberie ou de l’électicité. Le rétrofit permet de garder ces aménagements. Et bien entendu, il y a un avantage écologique, puisque le véhicule n’est pas envoyé à la casse, mais dispose d’une seconde vie, en électrique.
Phoenix Mobility table sur 3 000 conversions d’ici trois ans. « Plus de 15 000 particuliers et professionnels ont déjà demandé un devis », indique la jeune pousse, également en discussion avec une dizaine de collectivités.

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