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[DIAPORAMA] À bord des transports autonomes de Paris-Saclay

Mobilité

Après Rouen, c’est au tour de Paris-Saclay d’accueillir un test grandeur nature de transports publics autonomes. En complément des lignes de bus existantes, une navette sans chauffeur circule la nuit. En journée, trois Renault ZOE robotisées assurent un service de transport à la demande. Objectif : tester l’acceptabilité des solutions par les habitants.

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Le 15 mai dernier était inauguré le "Paris-Saclay Autonomous Lab", projet d’expérimentation de navettes autonomes et de "robotaxis" sur le pôle technologique des Yvelines. Ce territoire, accueillant plus de 65 000 étudiants, est desservi par des lignes de bus souvent saturées aux heures de pointe et ne fonctionnant pas la nuit. D’où l’intérêt de tester des solutions de transports alternatives…
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Le premier service testé est une navette sans chauffeur opérée par Transdev et fabriquée par le constructeur Lohr. Baptisée "i-Cristal" elle circule à 30 km/h, contre une quinzaine de km/h pour la plupart des autres navettes autonomes testées en France. « À cette vitesse, il y a une vraie valeur ajoutée pour l’utilisateur. Le modèle économique est donc plus pertinent » explique Arnaud Vitou, directeur adjoint Système de transport autonome de Transdev.
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Depuis deux mois, la navette circule la nuit, de 00h30 à 3h du matin. Elle prend ainsi le relais des bus classiques. « i-Cristal répond à des besoins de mobilité auxquels les transports traditionnels n’offrent pas de solutions économiquement viables. Elle complète l’offre aux horaires ou sur certaines zones où il y a moins de fréquentation », indique Jean-François Argence, directeur des Nouvelles mobilités de Lohr.
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D’une capacité de 16 personnes, la navette i-Cristal est présentée comme une solution économique, s’affranchissant des coûts de chauffeur. Les tarifs du véhicule ne sont pas encore connus, mais la version avec chauffeur est vendue 120 000 euros. Et chez les autres fabricants de véhicules autonomes, comme Navya, il en coûte environ 260 000 pour une navette comparable. Son prix devrait donc dépasser les 200 000 euros.
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La navette est supervisée à distance depuis un poste centralisé de commandement (PCC). En cas de problème, l’opérateur ne peut pas téléguider la navette, mais simplement valider certaines actions, comme le franchissement d’une ligne blanche pour dépasser un véhicule à l’arrêt. « Nous ne permettons pas la prise de contrôle à distance pour des raisons de sécurité », explique Michel Delhom, directeur technique chez Transdev. Un seul opérateur pourrait ainsi superviser plus d’une dizaine de navettes.
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Deuxième service testé : trois "robotaxis" circulant le jour pour désengorger les bus aux heures de pointe. Ces voitures autonomes partagées sont des prototypes Renault ZOE Cab, déjà testés à Rouen. « Il s’agit d’une solution de transport à la demande complémentaire aux réseaux existants. Des points de rencontre sont générés en fonction de la demande des utilisateurs », confie Patrick Vergelas, directeur de Renault Mobility Services.
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Le service est opéré par Transdev en exploitant une application mobile développée par la plate-forme de VTC Marcel, rachetée par Renault en 2017. Elle permet de réserver un véhicule, suivre son déplacement sur une carte et, à terme, de payer la course. Ce service vise une desserte fine du territoire avec des points de rencontre qui ne gênent pas la circulation des autres usagers de la route.
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À bord d’une ZOE Cab, un opérateur de sécurité est toujours obligatoire. Un prochain décret devrait assouplir la législation afin de pouvoir tester ces robotaxis sans opérateur. Outre les capteurs embarqués, le véhicule communique avec l’infrastructure urbaine, notamment les feux de circulation et des caméras thermiques disposées le long des voies. Cette infrastructure apporte une « vision augmentée » aux véhicules.
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La flotte de ZOE Cab est également supervisée au niveau du PCC. L’opérateur suit les déplacements des véhicules et dispose d’un retour vidéo de l’habitacle. Des informations techniques sont également envoyées (état de charge des batteries, état des capteurs….). Comme pour les navettes, l’opérateur ne peut conduire à distance le robotaxi, mais simplement valider des dépassements ou arrêter le véhicule en cas d’urgence.
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Ce prototype de ZOE Cab permet de transporter trois passagers. Présenté le 15 mai à la presse, l’expérimentation débutera concrètement à l’automne auprès d’un panel d’une centaine de testeurs. Leurs avis et commentaires seront recueillis pour évaluer l’acceptabilité du service, notamment le confort à bord des véhicules, la « douceur » du freinage ou encore l’ergonomie des applications mobiles. Selon Renault, les premiers services commerciaux sont attendus pour 2022.
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