Afin d’accompagner la révision du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) de la métropole d’Orléans, l’agence locale d'urbanisme Topos a développé l’outil "Ville des Proximités". « Nous avons mené des réflexions pour définir le terme de "proximité", la distance que cela sous-entendait, et les services incontournables qui devaient être intégrés au périmètre », mentionne Laurent Fouillé, responsable Mobilité et Société à l’agence. Une première cartographie a alors été mise en place. Il y figure 7 services estimés comme essentiels à la vie quotidienne (boulangeries, pharmacies, mais aussi écoles et espaces naturels). L’agence a pris de parti d’y ajouter une autre carte, celles des « espaces situés à moins de 900 m d’une gare ou d’une station de tramway ou à moins de 300 m d’un arrêt de bus d’une ligne structurante ». Les deux superposées donnent la ville des proximités. « Et ce qu’il en ressort, d’une manière générale, c’est que la proximité existe aussi dans les territoires périphériques » constate Laurent Fouillé. Près de 10% du territoire est actuellement concernée par la "ville des proximités".
Les élus se sont appuyés sur les données et cartes de l’agence pour mieux évaluer leur territoire et améliorer la situation par endroit. Car si la métropole est polycentrique, certaines communes manquent de services essentiels. « L’objectif du nouveau SCOT, repensé à l’aune de la proximité et approuvé en juillet 2019, est que chaque centres-bourgs disposent d’un minimum de services de proximité. Cela va avoir un impact sur les projets d’aménagement, de réhabilitation et de requalification » souligne Géraldine Duvallet, la directrice de Topos. Le plan local d’urbanisme à venir devrait, lui aussi, intégrer la notion de proximité.
Extrait du dossier "Ville du quart d'heure", paru dans Smart City Mag n°37