C'est avec un projet misant sur l'industrie intégrée au territoire que les métropoles de Lyon et de Saint-Etienne viennent de remporter l'appel à projets "Territoires d'innovation" lancé par le gouvernement. Pour les collectivités, cela signifie un peu plus de 200 millions d'euros de budget pour réaliser un portefeuille de 17 actions visant à promouvoir et développer l'industrie.
L'une des grandes particularités de ce programme est de reposer sur un triptyque industrie/territoire/citoyens. Ce projet structurant a d'abord réussi à réunir sous une même bannière, deux métropoles. « Si nous nous étions présentés seuls, je ne suis pas sûr que nous aurions eu ce résultat », précise d'ailleurs David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.
17 actions pour enclencher la transition
Il poursuit : « Remporter cet appel à projets va nous permettre de lancer plus rapidement des expérimentation inédites, d'accélérer la mutation industrielle, de réussir sa transition numérique et énergétique et de permettre sa réappropriation par le citoyen et les jeunes en particulier. » Parmi les 17 actions prévues, certaines vont permettre à la Lyon de muter en une ville plus intelligente. Des axes tels que la cybersécurité, l'énergie verte et les nouvelles mobilités sont à l'ordre du jour.
En matière de cybersécurité, le plan prévoit par exemple la création d'une "mission de cybersécurité" qui jouerait le rôle d'autorité organisatrice à l'échelle de la métropole et impliquerait une communauté d'opérateurs de systèmes industriels. Elle prévoit également la création d'un centre de ressources cybermutualisées, incluant la supervision partagée des incidents de sécurité informatique pour 15 installations industrielles et urbaines.
Vers un territoire intelligent
En matière d'énergie, ce projet doit permettre à 10 % des ménages de réaliser 10 % d'économies d'énergie et de baisser leurs émissions de CO2 de 5%. Le programme veut garantir une part supérieure à 60 % en énergies renouvelables (EnR) et un prix compétitif pour le chauffage urbain, grâce à la mise en place d'un système de récupération des chaleurs fatales industrielles. La création d'un opérateur EnR sous contrôle de la métropole permettant d'accélérer le développement du photovoltaïque sur le territoire et ceux environnants est également au programme.
« Notre idée est également de créer des systèmes offrant une réplicabilité importante, afin de pouvoir les reproduire sur l'ensemble du territoire formé par nos deux métropoles et de les proposer également à d'autres collectivités, à l'avenir », a indiqué David Kimelfeld.