De quoi sera faite la ville de demain ? « Notre objectif est de ne pas laisser cette réflexion aux seuls ingénieurs et économistes, mais de discuter ensemble pour créer une cité moderne aux valeurs humanistes » lâche Laurence Vanin, docteur en philosophie politique et épistémologie, et directrice de la chaire "Smart city : philosophie et éthique". Cette structure vient d’être inaugurée à Nice, en présence notamment de Christian Estrosi, le maire de la commune, de partenaires industriels (Electronie, Resistex, Ragni, l'UIMM), et de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et parrain de la démarche.
Portée par l’université Côte d’Azur et le centre de référence "Territoire intelligent, prévention et gestion des risques" de l’IMREDD (Institut Méditerranéen du Risque, de l’Environnement et du Développement Durable), où est basée la chaire, cette initiative a pour but de « développer une expertise en matière de philosophie et d’éthique appliquées à la smart city » et de réfléchir à « la place de l’homme dans la ville de demain ». « Avec la philosophie, on pose la question du monde et son devenir, on essaie de le penser avec sagesse ; ensuite, une fois que la smart city est créée, il y a l’éthique, qui sert à analyser la situation et qui joue le rôle de garde-fou » poursuit Laurence Vanin. Philosophie et éthique seront les deux piliers de la chaire, qui proposera des formations, organisera des événements et favorisera les synergies. « Par notre approche transversale, nous voulons relier les secteurs (industriels, universitaires...) et les disciplines, accompagner les réflexions, préparer les mentalités aux changements. Nous voulons faire de la chaire une véritable passerelle » conclut la directrice.
Philosophie et éthique au pays des smart cities
Ecosystème
il y a 6 ans - par Nelly MOUSSU
Une nouvelle chaire dédiée à la smart city a été inaugurée à Nice le 3 mai dernier. Sa spécificité ? Avoir pour thème la philosophie et l’éthique.