A Chatelet-en-Brie, en Ile-de-France, la voie verte entre le centre-bourg et la zone d’activité rime désormais avec éclairage solaire. 24 mâts autonomes ont été installés avec l’objectif d’éclairer la voie de 750 mètres de long en garantissant la sobriété énergétique de l’infrastructure. « Il nous fallait éclairer cette voie verte sur laquelle les déplacements de nuit des travailleurs de la zone d’activité sont fréquents », explique Stéphane Bourrier, responsable du service Éclairage Public du Syndicat départemental des énergies de Seine-et-Marne (SDESM).
Le projet a été mené par le syndicat, maître d’ouvrage pour le compte de la collectivité. Le choix s’est immédiatement porté sur le solaire, à la fois pour éviter des coûts d’abonnement et de terrassement. Stéphane Bourrier a réalisé une étude auprès de quatre fabricants français, la collectivité a finalement opté pour l’esthétique du produit de Fonroche Lighting. Les travaux, d’un coût de 82 400 euros, se sont étalés sur une semaine, le temps de définir les scénarios d’usage et les emplacements des luminaires. « Installer les 24 mâts ne nous a pas demandé plus de trois jours », souligne Laurent Lubrano, directeur général de Fonroche Lighting.
Une extinction nocturne pour la biodiversité
Les mâts sont dotés de détecteurs de présence pour assurer un éclairage à 100% lors de passages. Dans le cas contraire, la puissance lumineuse est limitée à 20% à la tombée de la nuit et s’éteint la nuit pour préserver la biodiversité. Le spectre est limité à 2 700 kelvins pour être le moins impactant possible sur les coléoptères. L’infrastructure est également connectée en LoRaWAN pour en assurer un monitoring à distance.
Pour Stéphane Bourrier, le solaire a de belles perspectives. « Un mât d’éclairage solaire est bien plus cher qu’une solution classique mais cela évite les travaux de génie civile et fournit une autonomie énergétique qui le rendent, dans une vision élargie, 40% moins cher », analyse-t-il. Le SDESM a déjà déployé plus de 350 mâts depuis 2012. Mais le responsable du service Eclairage public reste ouvert à l’ensemble des solutions du marché. Son prochain projet est de tester la bioluminescence dans un village au cœur d’une forêt.
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