Le Conseil d’État a clos le 5 avril dernier un contentieux ouvert depuis 2017, en estimant que l’État avait rempli ses obligations pour améliorer la qualité de l’air en France. Au cœur des actions pour faire progresser la qualité de l’air : les ZFE. Mais ces dernières sont aujourd’hui contestées et leur suppression a été récemment majoritairement adoptée par des députés de la commission " loi de simplification ".
C’est dans ce contexte que l’entreprise française EODev, qui produit des groupes électrogènes à hydrogène, estime que les ZFE se focalisent trop sur la restriction de circulation de véhicules de particuliers alors que d’autres sources de pollution atmosphérique entrent aussi en jeu.
L’entreprise appelle ainsi les pouvoirs publics à prendre en compte, dans la réforme des ZFE, des émetteurs de polluants comme les groupes électrogènes diesel. « Les groupes électrogènes diesel, continuent d’être utilisés dans des environnements sensibles – chantiers en centre-ville, hôpitaux, événements – alors même qu’elles génèrent des concentrations localisées de polluants particulièrement nocifs », souligne l’entreprise dans un communiqué. EODev met sans surprise en avant ses solutions, présentées comme des alternatives écologiques et silencieuses aux groupes électrogènes classiques.
Elle milite également pour l'adoption de mesures réglementaires et fiscales fortes, à l’image de ce qui existe pour la mobilité propre, afin de faciliter l’adoption de ces technologies dans les territoires. « Sans cet accompagnement, la massification des équipements non polluants sera nécessairement plus lente, au détriment de la santé de la population ».
Un bonus pour les générateurs H2 en IDF
Les actions de la Région Île-de-France sont mises en avant par la société. La Région a en effet instauré, depuis 2023, un plan "Nouvel Air" comprenant un bonus pour encourager l’usage de générateurs à hydrogène. Une mesure saluée par Jérémie Lagarrigue, directeur général d’EODev : « La Région Ile-de-France est l’une des premières collectivités publiques à fixer un cap ambitieux en matière de qualité de l’air, un enjeu de santé publique majeur pour les habitants de zones urbaines », a-t-il déclaré. « Nous sommes donc très fiers de contribuer à la démarche environnementale conduite par la région et saluons l'apparition de ce bonus qui ouvre la voie vers un réel changement dans l'usage des groupes électrogènes. Ce changement de paradigme favorisera sans aucun doute le développement de l’évènementiel décarboné et sans émissions ».
Rappelons que le principal avantage des générateurs H2 est qu’ils n’émettent pas de CO2 ni de particules fines, mais juste de l’eau et de la chaleur. Il sont également relativement silencieux. Mais le premier frein à l’adoption de cette technologie reste son prix, de l’ordre de 30% de plus qu’un groupe électrogène classique. Quant à l’alimentation en H2, elle coûte encore trois fois plus cher que le diesel.