70 % des communes de grande couronne d’Île-de-France disposent aujourd’hui d’un service de transport à la demande. « Depuis 2019, l’offre de Transport à la demande (TàD) d’Île-de-France Mobilités s’est massivement développée à l’initiative des collectivités et là où les déplacements sont peu nombreux et trop diffus pour pouvoir bénéficier d’une ligne de bus », souligne Île de France Mobilités dans un communiqué. Au total, 70 000 trajets sont effectués chaque mois dans la région, et 2 millions de voyages ont été effectués depuis la création du service. Les Assises du transport à la demande ont en effet permis de dresser un bilan du fonctionnement du transport à la demande en Île-de-France.

Pas de tracé prédéfini

Ce service est proposé dans les zones où les transports en commun classiques, via les bus ou les cars, ne sont pas adaptés, indique Île de France Mobilités. Cela permet aux habitants de rejoindre en mini-bus une gare, une ligne de bus classique, ou des équipements importants tels que les hôpitaux, centres commerciaux, centres culturels et de loisirs. « Ce service s’inscrit en complémentarité des lignes de bus existantes et s’organise de deux manières différentes ».

Il peut être disponible sur une ligne virtuelle, comme sur une ligne de bus classique, avec un tracé et des arrêts définis. Mais le bus ne part que lorsque des passagers ont formulé une réservation sur la ligne. Il peut également s’organiser par zone. « Il n’y a alors pas de tracé prédéfini. Le transport à la demande s’effectue sur un périmètre donné : selon son point de départ, le voyageur a accès à un ou plusieurs arrêts de bus et l’itinéraire de desserte est organisé en fonction des demandes ».

Ces services fonctionnent généralement avec la même tarification qu’une ligne de bus classique. Ils sont ouverts tous les voyageurs munis d’un titre de transport du réseau Île-de-France Mobilités, et disponibles du lundi au samedi, de 9h à 17h. Chaque service de transport à la demande dispose par ailleurs d’un fonctionnement spécifique de manière à répondre au mieux aux besoins de chaque territoire.

Mieux connaître les usages

Pour continuer à développer ces services, les Assises du transport à la demande ont également permis d’identifier des axes d’amélioration. « L’objectif est de mieux structurer l’offre, en améliorant la connaissance des usages et la manière dont les voyageurs ainsi que des collectivités appréhendent ce mode de transport », souligne Île-de-France Mobilités.

Car, si le transport à la demande apporte de réelles solutions pour mieux connecter les territoires ruraux aux pôles d’activités et de services, en complément des autres modes de transport, il doit encore répondre à plusieurs enjeux. L’un d’eux est la fiabilisation du service mais aussi l’amélioration de sa connaissance et de sa compréhension auprès des usagers ainsi que des collectivités.

Enfin, les acteurs doivent s’assurer de la pertinence du service. « Île-de-France Mobilités s’emploie à l’ajuster pour trouver le bon équilibre entre niveau de desserte, souplesse et adéquation par rapport à l’offre et la demande », précise le syndicat des transports.