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[Ateliers du Smart Cities Tour] Noisy-le-Grand : l’IA au service d’une ambition connectée et durable

Intelligence artificielle

Le 24 mai, Noisy-le-Grand accueillait la première étape 2024 des "Ateliers du Smart Cities Tour". Un évènement coorganisé par Smart City Mag, InfraNum et la FNCCR, en partenariat avec la Banque des Territoires. L’objectif : favoriser le partage des bonnes pratiques entre des élus et cadres de différentes collectivités territoriales.


Des représentants Noisy-le-Grand et d’autres intervenants y ont partagé leurs expériences en matière de projets de territoire connecté et durable et d’intelligence artificielle (IA). Des prises de paroles complétées par des ateliers où le public a pu travailler sur l’exploitation de l’IA dans les territoires.

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En introduction de l’évènement, Audrey Maurel - vice-présidente d'Infranum, est revenue sur l’adoption récente de l’ "AI Act ". « Il permet d’officialiser un cadre juridique régulant l’IA en Europe, pas de manière négative mais au contraire afin de rassurer les citoyens sur la manière d’utiliser l’IA et d’éviter ses dérives ». Elle a également constaté que l’IA se démocratise dans les territoires grâce à « un certain nombre d’expérimentations visant à savoir comment l’IA peut les aider à améliorer leur fonctionnement et aussi à développer des projets de territoires connectés et durables ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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Harald Poillot, adjoint au maire en charge de la ville intelligente et de l'attractivité de Noisy-le-Grand, a rappelé que son territoire accueillait l’expérimentation « Quartiers métropolitains d’innovation » de la Métropole du Grand Paris. « La ville intelligente et l’innovation sont des atouts majeurs pour développer l’attractivité de Noisy-le-Grand ». Il a également rappelé que l’innovation à Noisy-le-Grand respectait un cadre de règles « de souveraineté, de frugalité, d’éthique et d’agilité par rapport à nos fournisseurs. » Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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La première table ronde était consacrée à "l’IA au service d’une meilleure gouvernance des territoires". « Nous travaillons sur l'exploitation de l'IA dans le cadre de projets visant à optimiser la gestion de corbeilles connectées ainsi que les cycles de feux de circulation », a confié Carine Moreira, Adjointe au directeur des Espaces Publics de Noisy-le-Grand. De son côté, Manu Reynaud, adjoint au maire de Montpellier et conseiller de Montpellier Méditerranée Métropole, est revenu sur la convention citoyenne sur l'IA menée entre novembre 2023 et février 2024 par la métropole, avec la participation de Cédric Villani. « Les citoyens demandent une IA utile, éthique et maîtrisée. Ils ont notamment évoqué les enjeux d’impact environnemental de l'IA et du respect de la vie privée ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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Aurélie Goncalvez, responsable de la stratégie et de l’innovation, Digital Services France chez Orange Business, a évoqué la question de la souveraineté de l’IA : « L'IA doit être associée à un cloud de confiance. Les données exploitées par l'IA doivent être protégées et hébergées en France. Il faut tendre vers une étanchéité des données utilisées par l'IA ». Quant à Hubert Beroche, fondateur d'Urban AI : « Avec la baisse des coûts, l'IA se démocratise. Un des risques est qu'il y ait des oppositions techniques dans les IA. Il faut que les villes orchestrent leurs IA ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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Lors de sa prise de parole, Nicolas Marchal, responsable marchés publics chez ielo, est revenu sur la relation étroite entre infrastructures télécoms et IA. « Nous sommes un opérateur national d’infrastructures télécoms. L’IA a très souvent besoin d’un accès à un réseau de télécommunications pour fonctionner. Car elle peut nécessiter des puissances de calculs rares ainsi que des capacités de traitement et de stockage de gros volumes de données, qui ne sont pas forcément disponibles en local ». Il a évoqué notamment le cas du GIP RECIA (opérateur public de services numérique du Centre-Val de loire) qui exploite un réseau régional inter-cités de 100 G et travaille sur l’IA. Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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" Plateforme de données, Hyperviseur... surcouche inutile ou vraiment opérationnelle ? " Telle était la question posée par la deuxième table ronde. Si tous les intervenants ont répondu par l’affirmatif, ils ont cependant pointé quelques points de vigilance. Selon Philippe Sajhau (à gauche), directeur de la ville intelligente, de l’innovation et de la donnée de la Ville de Noisy-le-Grand : « Pour des raisons de souveraineté, nous disposons d'une plate-forme de données en open source. Elle permet de traiter, stocker et aiguiller les données ». Un choix partagé par Lionel Chaudanson, directeur des infrastructures numériques de Métropole Nice Côte d’Azur : « Nous avons également choisi une solution de plate-forme de données en open source, qui répond à des enjeux de souveraineté mais aussi d'interopérabilité ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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« Un hyperviseur est un moyen d'agir sur le territoire. Il permet d'avoir une vision globale et d'uniformiser des données qui sont bien souvent très hétérogènes. Mais il nécessite un décloisonnement de la data et donc aussi des services », a pour sa part souligné Valérie Atlani, présidente Hexadone. Quant à Alexis Semmama, directeur général d'Eridanis, il a évoqué la nécessité de miser sur des plates-formes pérennes et évolutives : « Notre rôle consiste à trouver pour nos clients un socle suffisamment robuste pour accueillir les solutions actuelles mais aussi des solutions à venir, qui auront également besoin de données ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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En fin de matinée, les ateliers ont proposé une initiation au fonctionnement de l’IA, sous la forme de travaux collectifs, afin d’en déduire les applications possibles mais aussi de comparer et débattre sur les possibilités de cette technologie. Principales thématiques abordées : les outils de recherche, la reconnaissance du langage, la reconnaissance des images, l’IA générative, la modélisation et l’automatisation. Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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Durant son intervention, Brigitte Marsigny, Maire de Noisy-le-Grand (accompagnée d’Harald Poillot) a évoqué le projet RECITAL (Réduction des Consommations Immédiates et à Long Terme) qui exploite l’IA dans une perspective de réduire la consommation énergétique de ses bâtiments publics (-50% d’ici 2030). L’IA est notamment utilisée pour déterminer les meilleurs scénarios d’usages et de rénovation des bâtiments afin de réduire leur consommation de fluides. « Cet évènement démontre que l'IA est un secteur en constance évolution, que nous devons appréhender et réguler pour en tirer parti de manière éthique et efficace. J’ai la pleine conviction qu’il représente un outil puissant permettant de mieux décider, de réduire les coûts et d’enrichir les services que nous offrons à nos habitants », a estimé Brigitte Marsigny. Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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Comment financer les projets de territoires connectés et durables (TCD) ? Telle était la question centrale de la 3e table ronde. « Notre rapport sur le territoire connecté et durable a pointé que le financement est une question centrale, notamment pour l'ingénierie des projets. Et que les solutions de financement doivent être plus visibles », a indiqué Valérie Nouvel, vice-présidente du Conseil Départemental de La Manche et auteur du rapport de mission " Les territoires connectés et durables" remis au gouvernement fin 2023. De son côté, Jean-Luc Sallaberry, chef du département numérique à la FNCCR a recommandé de miser sur la mutualisation pour financer les projets de TCD : « Cela permet de trouver des ROI multiples partagés entre les différentes compétences des administrations territoriales ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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Jeanne Carrez-Debock (à gauche), responsable innovation et données territoriales à la Banque des Territoires : « Nous finançons principalement les infrastructures. Mais ensuite il faut financer les usages et pour cela nous avons choisi d'investir dans des startups. Grâce au dispositif d’intracting que nous proposons, il est par exemple possible de financer la rénovation de l’éclairage public grâce à la LED via une avance financière qui est remboursée avec les économies réalisées ». Agathe Fourquet, cheffe de projet innovation, Métropole du grand Paris a évoqué les aides régionales pour financer les projets TCD : « Nous cofinançons jusqu'à 50% des projets avec notre fonds dédié à l'innovation " Innover dans la Ville " ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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Comment l’IA peut-elle contribuer à une meilleure gestion de l’énergie par les territoires, via notamment la rénovation thermique ? Telle était la question centrale de la dernière table ronde de l’évènement. Pour Juliette Fropier, cheffe de projet intelligence artificielle et transition écologique au Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires : « L'IA peut être utile dans le domaine de la rénovation thermique, notamment pour prioriser les projets et acquérir une meilleure connaissance du terrain ». Selon Johan Catouillard, DGA de Noisy-le-Grand : « L'IA permet d'éclairer les choix d'investissement dans les projets d'économie d'énergie, au niveau des aspects techniques mais aussi en permettant de mieux d’apprécier les usages des bâtiments. Elle sert ainsi le pilotage du bâtiment mais aussi l’évolution des comportements ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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Christophe Colinet (à gauche), chargé de mission métropole intelligente de Bordeaux Métropole : Notre projet d'IA vise à améliorer le processus de rénovation des bâtiments. Nous faisons tourner des scénarios sur des jumeaux numériques. Cela permet de prioriser les travaux selon les estimations d’économies ». Guillaume Rochette, directeur général d'Ubicité : « La rénovation énergétique des bâtiments est un terrain de jeu très propice à l'IA. Mais attention : une IA trop globale est moins performante et risque de donner des résultats uniformes. Il faut donc des IA spécifiquement adaptées à chaque projet de territoire ». Crédit photo : Jean-Michel Sicot.
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