LE MAGAZINE DES VILLES ET DES TERRITOIRES CONNECTÉS ET DURABLES
Trois questions à… Guillaume Rochette, directeur général d’Ubicité (groupe Altitude)

Le connecté et l’environnement, mais avec un retour sur investissement

Solutions
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Nous accompagnons une gestion raisonnée des ressources environnementales, mais nous sommes aussi là pour générer des économies financières

Présent depuis de nombreuses années dans le déploiement d’infrastructures numériques pour les collectivités territoriales, le groupe Altitude a créée en septembre 2023 Ubicité, une filiale destinée à répondre aux besoins des collectives dans leur transformation en territoires connectés et durables.

Altitude Infrastructure est présent depuis longtemps auprès des collectivités sur le déploiement d’infrastructures numériques. A quel besoin des territoires correspond la création de la filiale Ubicité ?

L’idée de la création de cette filiale est venue de discussions que nous avons eues avec des élus et des délégants. Dans ce cadre, ces derniers ont exprimé des besoins autour de sujets tels que la gestion de l’énergie ou les économies d’eau ; et cela dans un contexte de défi environnemental. C’est pour répondre à ces besoins qu’Ubicité a été créée. L’enjeu, pour nous, c’est de répondre à leurs besoins en apportant une couche d’innovation sur de nouveaux sujets qui n’étaient pas adressés habituellement. Pour cela, nous gardons certains éléments d’une recette qui a bien fonctionné sur les infrastructures : nous travaillons avec des acteurs locaux et nous développons une approche vertueuse de coconstruction, de partenariat.
Nous voyons aussi émerger dans les collectivités le sujet de la biodiversité. Nous accompagnons une gestion raisonnée des ressources environnementales, mais nous sommes aussi là pour générer des économies financières. Il faut que dans les modèles développés par les collectivités il y ait un ROI (retour sur investissement), c’est aussi un des moteurs de ces transformations.

 

L’objectif sous-jacent de nombreux projets de territoires connectés et durables est de piloter les politiques publiques à l’aide de la data. Avez-vous les ressources humaines et techniques nécessaires pour opérer un tel virage par rapport à l’historique de la maison-mère ?

Ubicité n’est pas tout à fait une start-up. Il y a déjà plus de 100 personnes qui y travaillent, que ce soit des équipes d’opération ou des équipes commerciales. Un bon nombre d’entre elles étaient déjà présentes dans le groupe. Il faut savoir que le groupe Altitude opérait déjà 50 000 objets connectés, supervisés 24 h/24 7 J/7. Il s’agit, par exemple, de nœuds de raccordement optique, sur lesquels on supervise des sondes de température, de détection d’intrusion, d’incendie, d’inondation… Ce métier est déjà opéré pour les besoins propres du groupe. L’enjeu d’Ubicité c’est de s’appuyer sur ces compétences déjà fortes, c’est-à-dire sur l’ingénierie et l’exploitation du monde de l’IoT et de ses nouveaux usages. Cela couvre aussi des solutions innovantes, basées par exemple sur l’intelligence artificielle et les caméras connectées.
Nous recrutons des talents, mais nous recrutons surtout des personnes qui sont capables d’adresser ces nouveaux marchés, car il existe aujourd’hui une grande diversité de typologies des cas d’usage, mais aussi de modes de contractualisation.

 

Plusieurs études montrent que les projets de territoires connectés se font plutôt par briques métier successives que dans une approche de projet global. Comment se positionne Ubicité par rapport à cette façon de faire ?

Nous avons développé une approche spécifique dans le développement de nos projets, qui est méthodique et pragmatique. Nous décomposons chaque cas d’usage pour identifier les sous-jacents qui vont mener à une solution proposée. Puis, avec l’appui d’un écosystème de partenaires choisi, nous composons des solutions sont basées sur des briques technologiques qui répondent à chacun des besoins et des cas d’usage. Certaines spécificités des territoires et des collectivités favorisent de fait l’une ou l’autre des solutions. L’enjeu pour nous c’est de fédérer tout cela pour avoir la capacité à opérer soit de la gestion de données, soit des sujets de data visualisation et d’outillage qui soient communs et spécifiables à chaque usage.
Nous allons aussi réutiliser autant que possible ce qui existe pour éviter la démultiplication des réseaux et des outils. Nous avons aujourd’hui un champ d’innovation qui est énorme et nous avons pléthore de solutions.
C’est pour cela qu’on invite nos délégants à visiter nos labs et à travailler avec nos équipes techniques pour échanger autour de nos retours d’expérience et tenter des configurations qui leur soient propres avant de se lancer sur le déploiement. Nous essayons d’être agiles, proches des collectivités et de faire du « spécifique durable ».

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