LE MAGAZINE DES VILLES ET DES TERRITOIRES CONNECTÉS ET DURABLES
Antoine Corolleur, président du Syndicat Dép. d’Energie et d’équipement du Finistère

« Il faut dire ce qui marche et ce qui ne marche pas »

Transition énergétique
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Heureux élu de l’appel à projets Territoires Intelligents et Durables (TID), le SDEF accueillait en régional de l’étape à Quimper la première « Rencontre des lauréats de l’Appel à projets TID et DIAT » (démonstrateurs d’IA frugale au service de la Transition écologique des territoires) organisée les 29 et 30 novembre derniers (1). L’occasion d’échanger avec Antoine Corolleur, président du SDEF, sur la dynamique (et les aspérités) générées dans ce cadre par le projet Finistère Smart Connect.

Comment êtes-vous entré dans cet appel à projets ?

Je pense que nous avons été retenus parce que nous avions un projet assez original, qui avait l’avantage de couvrir par des solutions innovantes l’ensemble des petites et des grandes villes du Finistère. Jusqu’à présent, les objets connectés n’étaient présents que dans les grandes agglomérations.

Votre candidature vous a-t-elle conduit à modifier le projet pour entrer dans les critères ?

Nous avons fait quelques petites adaptations, mais sur le fond nous sommes restés sur la même philosophie, avec une solution propriétaire, avec des serveurs et des logiciels qui nous appartiennent, de façon à être indépendants et totalement souverains.

SI l’on considère l’ensemble du projet, à quel stade êtes-vous aujourd’hui de son déploiement ?

Nous avançons normalement, avec quelques mises au point qui restent à faire, puisqu’au-delà de la phase expérimentale que nous avons déployée sur l’Ile d’Ouessant et sur la Communauté de Communes du pays d’Iroise, nous avons constaté quelques dysfonctionnements sur certains capteurs. La proposition des services était de ne pas aller trop vite tant qu’on n’a pas certifié les capteurs dans différentes conditions de fonctionnement. Puis la couverture LoRa commence aujourd’hui à être effective sur le secteur nord du côté de Saint-Pol d’Oléron et dans le secteur sud du côté de Pont l’Abbé. Nous avons aussi d’autres projets qui avancent aussi petit à petit.

Quel est le « top 3 » des services les plus plébiscités par vos adhérents ?

Le service le plus plébiscité c’est la surveillance de la qualité de l’air dans les bâtiments, un héritage de la période Covid. La mise au point des capteurs s’est faite sans difficulté dans les écoles primaires. Nous avons aussi d’autres services qui fonctionnent très bien, comme la relève des compteurs d’eau, qui se déploie petit à petit, car les services de l’eau sont à la main des fermiers.
Ensuite, sur la partie déchets, nous avons encore des mises au point à faire pour optimiser les tournées, notamment sur les POV (points d’apport volontaire). Les capteurs permettent de faire des économies en termes de ramassage, voire de réduire le nombre de véhicules en circulation si on roule toujours à plein.

Quelle est aujourd’hui la première motivation des adhérents pour adopter les services connectés proposés le SDEF ? L économies ? L’amélioration du service rendu au citoyen ?

Les deux. On peut prendre comme exemple l’éclairage public, puisque beaucoup de communes nous ont transféré cette compétence. Nous avons environ 4000 armoires équipées d'horloges de programmation pour quelque 90 000 points lumineux, sur lesquels nous faisons des économies substantielles en faisant démarrer l’éclairage non pas en fonction des horaires mais en fonction de ce qui est nécessaire. La première économie, c’est de ne pas éclairer lorsqu’il fait encore jour. La deuxième économie se fait en termes de management de personnes. Grâce à la télégestion, nous pouvons gérer à distance les horloges, au lieu d’agir localement sur chacune des 4000 armoires.

Si vous deviez donner un conseil aux collectivités qui se lancent sur un appel à projets, quels conseils lui donneriez-vous ?

De se rapprocher de nos services pour échanger ! Et de participer à des événements comme les 1ères  rencontres nationales des lauréats de l’APP TID et DIAT, parce que cela nous permet de partager nos expériences en toute franchise, pour dire ce qui marche ou ne marche pas. Entre ce qu’on trouve dans les catalogues des fournisseurs et la réalité, il y a souvent des différences. Si on prend par exemple l’étude de propagation radio qui a été faite à partir d’une cartographie, il faut à peu près doubler le nombre d’antennes LoRa nécessaires. Il faut prendre en compte les données du terrain pour ne pas avoir de trou dans la raquette. Nous sommes à la disposition pour partager nos expériences, comme pour écouter les pionniers sur ces sujets.

 

(1) événement organisé dans le cadre de France 2030 par le Secrétariat général pour l’investissement, le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et la Banque des Territoires.

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