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"TRAPEZE" : un projet de covoiturage 2.0 et inclusif

Covoiturage

Six acteurs privés et publics ont remporté l’appel à projet « Mobilités routières automatisées, infrastructures de services connectées et bas carbone » de France 2030. Ensemble, ils veulent créer des lignes de covoiturage sur des axes routiers et autoroutiers où la circulation sera régulée.

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En France, 85% des mobilités des personnes passent par la route. « Cette part modale restera très majoritaire dans les décennies à venir, quels que soient les scénarios prospectifs de la stratégie nationale bas carbone. » C’est le constat que dressent six acteurs publics et privés, réunis pour lancer un nouveau projet de covoiturage, baptisé "TRAPEZE".

 

Il s’agit de Vinci Autoroutes, Ecov (spécialisée dans le déploiement de lignes de covoiturage), Nokia Bell Labs, Actemium Paris Transport, Mobility ITS ainsi que e Cerema. Ils sont lauréats de l’appel à projets « Mobilités routières automatisées, infrastructures de services connectées et bas carbone » lancé fin 2021 dans le cadre du 4ème programme d’investissements d’avenir (PIA4) de France 2030. Cet appel à projets visait à « soutenir le développement d’une offre souveraine de systèmes, composants et services dans la mobilité routière automatisée, connectée et bas carbone ».

 

« Près d’un tiers des émissions nationales de gaz à effet de serre »

Afin de décarboner le secteur des mobilités, « qui représente près d’un tiers des émissions nationales de gaz à effet de serre », selon les lauréats, il est donc « impératif de décarboner les usages de la route. » Leur projet vise à optimiser l’usage des infrastructures routières et autoroutières mais également les véhicules qui les utilisent.

 

Son principe : améliorer le taux d’occupation des véhicules ainsi que la fluidification et la régulation du trafic grâce à un réseau de lignes de covoiturage, maillées entre elles, et aux réseaux de transports collectifs existants (routiers, ferroviaires). Avec, « sur les axes (auto)routiers les plus denses, une voie 2.0 intelligente réservée à certaines catégories d’usagers, selon des critères de RSE (responsabilité sociétale et environnementale), définis par les territoires », résument-ils dans un communiqué.

 

Garantir un remplissage optimal des véhicules et de la fluidité

Pour les acteurs du projet, cette régulation permettra de garantir un remplissage optimal des véhicules ainsi que la fluidité sur l’axe, pour optimiser les conditions de circulation, avec un temps de trajet « minimal garanti. » Pendant trois ans, ce projet a pour objectif de développer puis de tester et valider, en conditions réelles et sur une infrastructure existante, un pilote de ces nouveaux services de mobilité partagée. Il comprend à la fois une ligne de covoiturage, une voie réservée doublement régulée et un système de mise en relation des usagers.

 

Vinci Autoroutes exploite notamment le duplex de l’A86, où seront testées certaines fonctionnalités du projet Trapèze. La startup Ecov, qui fait de la voiture un transport collectif et opère des lignes de covoiturage dans les territoires ruraux et péri-urbains, mettra à disposition son expertise. Tout comme Nokia Bell Labs, qui se concentre sur l'innovation technologique sur les réseaux, ou Vinci Energies, qui via ses entreprises Actemium Paris Transport et Mobility ITS, met au point des solutions dédiées aux infrastructures et aux mobilités décarbonées. Le Cerema apportera, de son côté, sa connaissance des mobilités notamment sur les sujets des voies réservées et de l’acceptabilité.

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