12 000 m² de bâtiments, abritant les Archives et l’imprimerie de la Métropole européenne de Lille (MEL), viennent d’être inaugurés. « Ces locaux se veulent exemplaires et connectés », souligne la collectivité dans un communiqué.
La métropole s’est notamment appuyée sur son fournisseur d’eau Sourcéo, pour mettre au point des locaux performants et plus intelligents. Un système de récupération des eaux de pluie a notamment été mis en place. A l’échelle du territoire, l’établissement public industriel et commercial porte un projet de collecte des données de production d’eau, reliées à une plateforme pour connecter toutes les données des services des bâtiments et des équipements.
Les informations concernant le traitement des déchets, la mobilité électrique, l’éclairage public, la distribution et la production d’eau potable ou encore la production d’énergie sont ainsi centralisées en un même endroit. L’objectif : « gagner en performance sur toute la chaîne de production d’eau mais également faciliter la collecte et la centralisation des données, en liant la plateforme aux outils métiers, et en connectant d’autres systèmes comme ceux du fournisseur d’énergie par exemple », détaille l’Avicca, organisme qui regroupe les collectivités engagées dans le numérique, dans un document résumant le projet.
Réaliser un jumeau numérique des bâtiments
Dans le même temps, la métropole a fait appel à la société spécialisée dans les technologies de l’information et de la communication, Equans Digital ainsi qu’à sa filiale, Axima, dont le cœur de métier est basé sur les techniques de climatisation. Leur objectif : réaliser un jumeau numérique complet des bâtiments en BIM. Le « building information modeling » permet en effet de gérer les projets de construction, via une maquette numérique 3D et donc de gagner en performance. « L’enjeu est d’autant plus fort que la conservation des Archives implique des spécificités techniques précises, en particulier le maintien d’une température et d’une hygrométrie constante malgré les aléas climatiques », souligne la métropole.
Grâce à cet outil, les équipes d’Axima ont assuré la conception et la réalisation des travaux de chauffage-ventilation-climatisation, plomberie et gestion technique des Archives. La société assure également la maintenance et peut ainsi avoir « une vision globale de la performance énergétique des nouveaux locaux ».
Enfin, Axima a pris des engagements pour optimiser les consommations d’énergie et le bilan carbone des bâtiments. « Elle a co-conçu des solutions performantes pour la filtration de l’air en s’appuyant sur des batteries froides et chaudes pour assurer la déshumidification, mais aussi sur un système d’humidification et de recyclage pour le traitement de l’air », détaille la collectivité. « La sobriété est compatible avec la performance énergétique, environnementale et économique, assure Dominique Néel, directeur général adjoint d’Equans France. La conception et la réalisation du bâtiment des archives de la MEL est un modèle à suivre qui confirme l’urgence d’être ambitieux pour relever collectivement le défi climatique ».
La simulation énergétique du bâtiment a permis de déterminer les consommations réelles et de se fixer des objectifs en termes de consommation d’énergie. Dans le même temps, un partenariat avec la start-up lilloise Octopus Lab, a permis de mesurer l’impact des matériaux de construction sur la qualité de l’air. Les bâtiments sont également dotés d’un système de géothermie pour alimenter la production de chaud et de froid. Par ailleurs, le bâtiment bénéficie de 450 m2 de panneaux photovoltaïques.