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L’usage des trottinettes électriques encadré par un nouveau plan national

Micromobilité

Dans bon nombre d’agglomérations, les trottinettes électriques en libre-service font partie de l’éventail des moyens de déplacement décarbonés mis en œuvre. Pour autant, le taux d’accidentologie est en augmentation. Le gouvernement a décidé de réagir en renforçant le cadre réglementaire.

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Sujet de bien des récriminations, les trottinettes électriques font désormais l’objet d’un plan national de régulation que le gouvernement a rendu public il y a quelques jours. Selon une enquête Opinéa/Smart Mobility, près de 2,5 millions de Français détiennent aujourd’hui une trottinette électrique (dont 700 000 vendues en 2022). Parallèlement, plus de 200 villes disposent de trottinettes en libre-service (pour un total de 100 000 trajets réalisés chaque jour). Cet essor des usages s’accompagne malheureusement d’une hausse de 38 % des accidents graves d’utilisateurs d’EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisés) entre 2021 et 2022.

 

Dans ce contexte, certaines villes ont pris des décisions radicales, à l’instar de Paris qui vient d’interdire les trottinettes en libre-service suite à une consultation citoyenne inédite dans l’Hexagone. Dans le monde, d’autres grandes villes ont précédé la capitale française dans cette voie, notamment Barcelone, Copenhague ou encore Montréal.

 

L’âge minimum d’utilisation passe de 12 à 14 ans

Avec ce plan d’action, le gouvernement entend donc renforcer la réglementation autour de ce type de déplacements. Pour le bâtir, Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, a consulté l’ensemble des acteurs concernés (y compris les associations d’élus locaux, notamment France Urbaine, l’AMF et des présidents d’intercommunalités) dans l’objectif de définir les mesures prioritaires et pertinentes.

 

« Je refuse de baisser les bras », explique le ministre, « les trottinettes électriques constituent un outil de la mobilité durable du quotidien, comment pourrions-nous justifier d’abandonner un service qui va dans le sens de la liberté et de nos objectifs environnementaux ? »

 

Précisément, les dispositions adoptées répondent à trois objectifs principaux : éviter les comportements dangereux, évaluer les usages et responsabiliser les acteurs. Dans cette perspective, le gouvernement a notamment décidé de relever l’âge minimum d’utilisation de 12 à 14 ans et de renforcer les sanctions. Par exemple, les amendes sont augmentées de 35 à 135€ pour la circulation à deux sur un engin ou encore pour l’utilisation de voies interdites aux EDPM.

 

Par ailleurs, comme de nombreux accidents sont causés par un manque de visibilité, les trottinettes devront désormais être équipées de feux stop et de clignotants. Ces nouvelles dispositions viennent donc s’ajouter au cadre réglementaire en vigueur jusqu’à présent (vitesse maximale de 25 km/h, interdiction de circuler sur le trottoir…).

 

Un Observatoire de la micromobilité pour affiner la connaissance des usages

Le gouvernement a également décidé de créer un Observatoire national de la micromobilité, qui aura vocation à produire des connaissances sur l’usage des trottinettes électriques en France, leur accidentologie et leur impact environnemental. Ce travail visera notamment à offrir aux collectivités locales un cadre de référence homogène.

 

Des campagnes de communication seront par ailleurs lancées par la Délégation à la Sécurité Routière et toutes les parties prenantes pour sensibiliser aux règles de conduite. Enfin, afin de favoriser la poursuite du déploiement de trottinettes électriques en libre-service, une charte d’engagements est mise en œuvre dans l’objectif de responsabiliser les opérateurs privés.

 

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