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Pourquoi le Grand Reims s’apprête à déployer un hyperviseur ?

Transition numérique

Afin de centraliser les données générées par ses équipements connectés, la métropole champenoise va s’appuyer sur le savoir-faire de NGE Connect et de KPMG pour concevoir et installer un hyperviseur. Ce dernier aura vocation à devenir le socle de la future infrastructure digitale de la ville.

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La communauté urbaine du Grand Reims va franchir une étape importante dans le déploiement de solutions connectées sur son territoire. Elle a en effet décidé de confier à NGE Connect et à KPMG le développement et la mise en œuvre d’un hyperviseur destiné à centraliser l’ensemble des données générées par les équipements IoT installés dans l’espace urbain.

 

« Un certain nombre d’équipements connectés sont déjà présents en ville, mais ils sont gérés indépendamment les uns des autres », explique Alain Bertolotti, directeur de la direction Voirie, circulation et éclairage public de l’agglomération, « avec la mise en place d’un hyperviseur, l’objectif est de faciliter les interactions afin d’optimiser nos services et simplifier le travail des équipes de maintenance, mais aussi de favoriser la tenue d’événements ».

 

La métropole de Reims a en effet déjà mis en service un certain nombre de dispositifs connectés au fil des années : un réseau de caméras de vidéosurveillance, un système de gestion destiné à réguler le trafic routier (notamment les carrefours depuis la création de lignes de tram), des applicatifs pour faciliter le stationnement. Mais ces équipements ont toujours fonctionné en silos.

 

Une phase de test à partir de cet automne

Le projet de développer de nouveaux services et de centraliser les données a émergé il y a 3 ans. Les diverses réflexions et études menées ont abouti à la notification de l’attribution du marché à NGE Connect et KPMG en octobre dernier. L'utilisation de l'hyperviseur va, dans un premier temps, être l’apanage de la direction Voirie, circulation et éclairage public.

 

« L’objectif est de pouvoir entrer dans une phase de tests d’ici l’automne », indique Alain Bertolotti, « nous allons progressivement faire remonter des flux d’informations en commençant par l’éclairage public, ce qui nous permettra d'agir rapidement sur la consommation énergétique ».

 

Dans ce domaine, la ville va mettre en place des solutions permettant de faire de la télégestion à l’armoire, afin de pouvoir procéder à distance, et de façon programmée, à des variations de puissance à certaines heures de la nuit. Reims va également densifier son parc de caméras de vidéosurveillance dans l’objectif de renforcer sa captation d’images.

 

L’hyperviseur sera ouvert à d’autres directions de la ville en 2025

À l’issue de cette période de tests et de rodage, qui pourrait durer jusqu’en 2025, des données d’autres directions de la métropole seront intégrées dans l'hyperviseur, notamment pour optimiser la gestion énergétique des bâtiments, l’entretien des espaces verts (planification des arrosages) et le traitement des déchets (surveillance des PAV).

 

« Nous allons également porter une grande attention à la conduite du changement, c’est-à-dire à l'accompagnement des personnels impliqués », souligne Alain Bertolotti. Une tâche qui sera dévolue à KPMG alors que NGE Connect s'occupera de l'intégration technique des différents applicatifs dans l’hyperviseur.

 

« Plusieurs solutions de gestion sont en effet appelées à converger dans l’hyperviseur, parmi lesquelles Beezeelinx pour l’éclairage public, Gertrude pour la mobilité, et Saga pour la maintenance », explique Jean-Baptiste Gonnet, président de NGE Connect, « mais nous nous plaçons dans la perspective de permettre à la communauté urbaine de bâtir ses propres scénarios d’optimisation ». Avec ce projet, dont le budget s’élève à 1,4 M€, Reims compte progressivement fluidifier ses services et réduire quelques-unes de ses dépenses.

 

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