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Le Smart Cities Tour fait étape à l’Eurométropole de Metz

Evènement

Mardi 26 avril, la première ville de Moselle accueillait le Smart Cities Tour, événement itinérant visant à démystifier la démarche smart city auprès des élus et des cadres territoriaux en allant à leur rencontre partout en France. Parmi les thèmes abordés durant cette journée d’échanges : la transition énergétique et la gouvernance du territoire intelligent. Retour en images sur les temps forts de cet évènement, organisé en partenariat avec la FNCCR.

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« Au-delà des enjeux technologiques, le territoire intelligent répond à un impératif démocratique. C’est un moyen de se rapprocher des citoyens », a déclaré en introduction François Grosdidier, maire de Metz et président de l'Eurométropole de Metz. Pionnière des budgets participatifs éco-citoyens et du site web institutionnel (dès les années 90), puis référence en matière de gestion intelligente des réseaux d’eau et d’électricité, la démarche smart city de Metz est clairement globale (lire SCM N°44). « Nous avons besoin d’une approche globale, même sur des technologies que nous ne maitrisons pas toujours. Il ne faut donc pas hésiter à avoir recours à des compétences extérieures », a précisé François Grosdidier.
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La première table ronde a donné des éléments de réponse à une question centrale : « Comment articuler ses priorités pour réussir sa transition énergétique ? ». François Grosdidier a évoqué la rénovation thermique des bâtiments publics, qui reste une étape incontournable. Optimiser la gestion de l’éclairage public est également une priorité, ont convenu les intervenants. Dans ce domaine, la société Green Tech Innovations a évoqué les nouvelles solutions d’éclairage solaire. « Notre candélabre solaire peut fonctionner dans un grand nombre de territoires et pas forcément les plus ensoleillés. Nous en déployons par exemple en Région Grand Est », a souligné Julien Vian, directeur Pole Innvations et Smart City. Réduire la consommation du chauffage est également une priorité. « Se chauffer en brûlant les déchets me semble une piste à court terme qu'il faut explorer davantage », a souligné Francis Grosmangin, président efluid sas – groupe UEM.
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Cette première table ronde a aussi été l’occasion de revenir sur le projet smart city de Digon, une référence d’approche globale en France. « Un grand principe pour un projet smart city est de proposer une alternative à chaque fois que vous mettez des contraintes. Car la question de l’adhésion doit être posée tout de suite », a souligné Denis Hameau, conseiller délégué de Dijon métropole, chargé du projet OnDijon Human Smart Sustainable City et Hydrogène. Par exemple, si l’on réduit la fréquence d’une ligne de bus insuffisamment fréquentée, il faut proposer une altérative, comme une plateforme de covoiturage publique.
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Lors d’une prise de parole, la société UPCITI a présenté son activité autour de la conception de capteurs multi-usage pour villes intelligentes. Jean-Baptiste Poljak, fondateur & PDG a également partagé quelques recommandations sur la gestion d’un projet smart city. « Les études d'impacts socio-économiques sont un outil très intéressant pour évaluer la pertinence des projets. Mais il faut les inscrire dans la durée ». Il a donné en exemple celui d’un projet au Luxembourg qui n’a porté ses fruits que lorsqu’il est passé à l’échelle. « Il faut parfois insister et aller au-delà du POC ».
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La seconde table ronde entendait répondre à la question suivante : Faut-il viser d’entrée de jeu une démarche globale qui intègre toutes les dimensions ou avancer plutôt en mode agile ? « Nous avons adopté une démarche globale, avec un choix des projets reposant sur quatre filtres : la nature de la compétence, l’envie des équipes ou des élus de le porter, l’impact (social, économique et écologique), ainsi que la data », a expliqué Philippe Henaux, directeur de la mission "attractivité numérique à l'Eurométropole de Metz.
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Patrick Risser, président de la CCPHVA (Communauté de Communes Pays Haut Val d'Alzette) a pour sa part rappelé que : « Notre projet repose sur une démarche globale, car à l'époque c'était la seule, mais nous ne le regrettons pas. Cela nous permet de développer une plate-forme centrale de la donnée ». Et concernant l’autre possibilité, qui est l’approche « incrémentale » : « Il est alors intéressant de réaliser un audit pour savoir où il y a de la data et à quoi elle peut servir, afin de savoir comment organiser le projet », a confié Lucas Grandjean, élu délégué innovation- smart city - numérique à Thionville.
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Lors d’une prise de parole, Jacques Priol, président de Civiteo et co-fondateur de Data Publica a présenté les résultats d’une récente étude (portant sur plus de 200 territoires) concernant la « méthode » des projets smart city en France. « La majorité des territoires opte aujourd’hui pour une démarche incrémentale. Mais d’un autre côté, l’approche globale incarnée par Dijon, Angers ou Metz intéresse ou intrigue », a-t-il observé. « L’approche globale reste complexe à mettre en place et à financer. Un pilotage par petites touches est plus simple. Parfois, il est peut-être pertinent d’investir dans une ou deux verticales, pour gagner en compétences, avant de globaliser ensuite la démarche ».
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Selon Yves Coulomb, directeur de projet chez TDF : « Nous avons surtout des demandes de collectivités autour d’une démarche incrémentale. Mais nous sommes ouverts à d’autres approches, plus globales ou même hybrides ». Il a rappelé que le métier historique de TDF, autour du réseau de télévision, lui permet aujourd’hui d’accompagner des collectivités dans la gestion de réseaux critiques. « La démarche incrémentale offre des avantages, mais il est parfois dommage de numériser des métiers les uns à côté des autres. Cela coûtera plus cher de les raccorder par la suite. Un opérateur pourra bien connecter ces systèmes à postériori, mais la collectivité risque d’être alors dépendante de cet acteur ».
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Jean-Luc Sallaberry, chef du service numérique de la FNCCR a conclu l’évènement en insistant sur l’apparition de « nouveaux indicateurs » pour déduire quelle approche adopter dans un projet smart city. Au-delà des enjeux techniques et financiers, il observe ainsi que bon nombre d’adhérents de la fédération prennent aussi en compte l’impact sur la biodiversité, l’artificialisation des sols ou encore : la décarbonation du territoire. « Ces nouveaux critères apparaissent comme de plus en plus déterminants pour construire une stratégie de territoire intelligent », a-t-il conclu.
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Outre les conférences et prises de paroles, le Smart Cities Tour de Metz a également accueilli des démonstrations et fut l’occasion d’échanges informels entre offreurs de solutions et responsables territoriaux. En 2022, Smart City Mag et ses partenaires vont poursuivre leur série d’évènements. Prochaine étape : la Tournée de la Transition Énergétique fera escale à Issy-les-Moulineaux le 9 juin pour évoquer notamment les solutions d’atténuation mais aussi d’adaptation au changement climatique. (http://www.smartcitymag.fr/tournee/3/issy-les-moulineaux)
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