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Données territoriales : Rennes développe la plateforme RUDI

Open data

Depuis la loi du 7 octobre 2016, la circulation des données publiques est devenue la règle en France. Mais nombre de collectivités veulent désormais aller plus loin et favoriser le partage et la valorisation de toutes les données territoriales, incluant celles issues des entreprises. La métropole de Rennes œuvre en ce sens avec la plateforme RUDI. Explications.

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Journée "RUDI" organisée au Couvent des Jacobins de Rennes en octobre 2021. Au centre : Marion Glatron, directrice de la donnée, de la transition écologique et des ressources au sein de Rennes Métropole.

C’est au Couvent des Jacobins, véritable centre des congrès de la métropole rennaise, qu’a été présentée courant octobre la version bêta de la plateforme RUDI (Rennes Urban Data Interface), portail collaboratif de données territoriales. Déjà pionnière en matière d’open data, Rennes travaille en effet aujourd’hui à la valorisation de toutes les données de son territoire, incluant donc celles issues des entreprises, dans le cadre d’un projet financé à 80% par l’Union Européenne (pour un budget global de 5 millions d’euros).

 

La volonté d'avancer sur une exploitation plus complète des données territoriales est née des réflexions menées dans l’agglomération en 2018 et 2019 autour du SPMD (Service Public Metropolitain de la Donnée). Aujourd’hui, le projet RUDI regroupe une douzaine de partenaires (startups, groupes privés, universités, médias) parmi lesquels on peut citer Keolis, Enedis, GRDF ou encore Ouest France. « Cet attelage un peu hétéroclite s’est donné pour objectif de définir les modalités de valorisation de toutes les données qui intéressent le territoire dans ses missions », explique Marion Glatron, directrice de la donnée, de la transition écologique et des ressources au sein de la métropole bretonne.

 

D’autres collectivités intéressées

Le projet doit donc aboutir à la définition de règles et de solutions techniques permettant aux différents acteurs de partager et d’accéder à des données publiques comme privées. La version bêta de la plateforme intègre notamment un catalogue de données et des fonctions d’administration s’adressant aux différentes catégories d’usagers. « C’est presque un réseau social de la donnée territoriale », avance Marion Glatron, « une des valeurs ajoutées de cette approche est de permettre le croisement d’informations de natures diverses afin de faire émerger des services nouveaux ». La plateforme est donc ouverte à tout type de données, toutefois les premiers usages envisagés portent à croire que les données environnementales et énergétiques vont sans doute occuper une place centrale.

 

Le travail réalisé par Rennes Métropole a bien sûr vocation à intéresser d’autres collectivités, y compris au niveau européen. « Dans le cadre du contrat de financement, nous avons une obligation de diffusion de la connaissance que nous acquérons à l’occasion de ce projet », précise Marion Glatron, « d’ailleurs, de nombreux groupes de travail nous sollicitent régulièrement et, par ailleurs, nous sommes très actifs au sein de Eurocities (association de grandes villes européennes, NDLR) ». Ainsi, Rennes échange d’ores et déjà sur le sujet avec des villes comme la Rochelle, Nantes, Brest et Lyon, ou encore avec Amsterdam, Rotterdam, Bologne ou Saragosse au niveau européen. Au cours de l’année qui vient, les partenaires du projet vont s’attacher à poursuivre le développement de la plateforme de façon à livrer une V1 qui devra permettre d’activer les comptes utilisateurs, de verser des jeux de données et d’accéder aux catalogues de données.

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