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L’IA, nouvel atout dans la boîte à outil des politiques publiques ?

Intelligence artificielle

De nombreux services et métiers exercés dans les collectivités territoriales peuvent tirer profit du potentiel de l’intelligence artificielle, tant pour leur propre fonctionnement que par les services offerts aux citoyens. Mobilité, transition énergétique, emploi/formation, vidéo services, cybersécurité… Ces sujets sont au cœur des premières Assises de l’IA et des Territoires que Smart City Mag organise avec la DMIA (Délégation ministérielle de l’IA) du Ministère de l’Intérieur vendredi 24 septembre, avec des retours d’expérience et des experts de tout premier choix. Programme et inscription en cliquant sur ce lien.

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Les premières Assises de l'IA et des Territoires se tiennent le 24 septembre dans l'immeuble Lumière, 40, avenue des Terroirs de France, 75012, Paris.

Célébrée par certains comme la « plus grande révolution depuis celle de l’électricité », crainte par d’autres comme le possible cheval de Troie d’une « dictature des algorithmes », l’Intelligence Artificielle est en train de transformer l’économie, la santé, l’éducation, l’agriculture, la sécurité, la culture, les services publics… Présente dans les entreprises et dans l’industrie, l’IA se déploie aussi dans les administrations centrales comme auprès des collectivités territoriales.
Son champ d’action le plus connu est probablement celui, controversé, de la sécurité publique : couplée à une caméra de vidéo protection, l’IA permet la détection faciale, la lecture de plaques d’immatriculation, la vidéo verbalisation… Mais elle peut aussi détecter un dépôt d’ordures sauvage, un début de crue de rivière pour déclencher une alerte…

L’IA fonctionne aussi, sans vidéo, pour de nombreux autres usages. La ville de Nantes, par exemple, s’en sert pour réduire le gaspillage alimentaire dans ses cantines scolaires grâce à un système de prédiction de l’affluence largement multi factoriel. La ville de Rosny sous Bois utilise un « robot conversationnel » nourri à l’IA pour échanger avec ses habitants. Le département de l’Hérault confie à un algorithme l’analyse de photos prises par des drones pour vérifier que toutes les constructions détectées sont bien déclarées au cadastre. Grâce à l’IA, l’agglomération de Saint-Quentin en Yvelines (SQY), détecte et arrête les cyber attaques contre son réseau d’éclairage connecté. La région Occitanie met l’IA au service de l’emploi, pour faire « matcher » l’offre et la demande et pour ajuster son offre de formation aux besoins des métiers en tension. Dans la ville de Montréal (Canada), l’IA servira à réguler la circulation d’une des artères les plus congestionnées de la ville et à orchestrer le ballet des 2200 engins de déneigement qui permettent de rendre la ville praticable en hiver. Dans les réseaux d’énergie, les algorithmes d’IA réduisent les consommations, optimisent les processus et anticipent les défaillances, une aide précieuse pour accompagner la transition énergétique des territoires. Dans la cyber sécurité, c’est encore à l’aide d’algorithmes qu’on cherche à détecter les comportements et les « signaux faibles » qui peuvent être précurseurs de cyberattaques. Un service qui n’est pas de trop après l’invraisemblable progression des attaques enregistrées depuis 2020 contre les collectivités.


Un outil d’aide, mais pas de décision automatique

L’IA est aussi présente dans de nombreux services de mobilité, dans la gestion de l’eau…
Bref, l’IA est partout, non comme un substitut à la prise de décision politique, mais comme un puissant outil de traitement et d’analyse de données pour préparer cette prise de décision.
« J’ai la conviction que l’IA représente une opportunité pour transformer l’action publique (…) il est donc primordial que l’État se saisisse pleinement de son potentiel », expliquait Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation publique, dans l’interview qu’elle nous accordait dans un numéro hors série sur ces thématiques.
Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, expliquait dans ce même numéro que l’intelligence artificielle n’est pas seulement un outil d’aide à la décision, mais aussi un facteur d’attractivité territoriale internationale, qui embarque dans une dynamique vertueuse l’écosystème des entreprises et celui de l’éducation/formation.
« La France ne pourra garder sa prospérité sur la période 2025 à 2030 et sa position dans le top 10 mondial que si ses régions, ses départements, ses communes et ses préfectures investissent massivement en IA », affirme de son côté le préfet Jean-Martin Jaspers, qui anime la DMIA (Délégation ministérielle de l’IA) du Ministère de l’Intérieur.
Ce potentiel ne pourra cependant être exploité qu’avec la confiance des citoyens ; une conditionnalité qui passe à la fois par la pédagogie et par la mise en place d’un code éthique des usages de l’IA.

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Tél. + 33 7 69 21 82 45

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