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Masira accélère le développement du BioGNV grâce au digital

Transition énergétique

Diviser le prix d’une station-service de BioGNV par dix, c’est le projet ambitieux de la startup du Mans, Masira. Son objectif : favoriser le développement, partout en France, de ce carburant issu des unités de méthanisation.

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La startup du Mans Masira veut diviser par 10 le coût des stations BioGNV.

« Aujourd’hui, le développement du BioGNV est freiné par le manque de stations-service. Et cela s’explique par son coût. En moyenne, il faut réunir 1,5 million d’euros et cela peut aller jusqu’à 5 millions », estime Simon Racois. Le cofondateur de la société Masira, associé à son frère, Maxime, s’est donc lancé le défi de diviser le coût d’une station par dix pour favoriser le développement du BioGNV. Comment ? D’abord en simplifiant et en redimensionnant les équipements qui composent une station mais aussi en s’appuyant sur le numérique. « Nos stations se présentent sous la forme de containers en béton, qui font la même taille que des containers maritimes et peuvent être déployés facilement. Nous avons simplement besoin d’une dalle en béton pour les poser. Et si l’on s’aperçoit que le lieu de la station n’est pas idéal, nous pouvons facilement déplacer le container », détaille Simon Racois. Pour réduire les coûts, Masira mise également sur des petites cuves. Alors que les stations traditionnelles ont besoin de gros équipements pour pouvoir stocker le biogaz et faire face aux pics d’affluence, la startup du Mans a développé une application numérique pour gérer les flux. « Nos clients peuvent voir directement quelles stations sont disponibles. Cela permet de fluidifier leurs arrivées et donc de réduire les capacités de stockage des stations », précise le cofondateur.

 

« Un gage d’attractivité pour les collectivités »

La société, créée en 2021, espère implanter son premier démonstrateur d’ici la fin de l’année en Bretagne ou dans les Pays de la Loire. Masira souhaite pour cela s’associer à une collectivité ainsi qu’à un transporteur. « L’idée est à chaque fois de réunir un acteur privé, public ou les deux et d’ouvrir la station à tout le monde, y compris aux particuliers, afin de se rémunérer sur la vente de carburant », indique Simon Racois, qui a déjà des projets à l’étude au Mans, à Laval, en Vendée, à Saint-Malo et dans le Finistère. Selon le cofondateur, ces infrastructures peuvent être « un gage d’attractivité pour les collectivités », afin d’attirer des professionnels souhaitant s’équiper d’une flotte BioGNV ou les particuliers en recherche de biocarburant. « Les Villes qui deviendront actionnaires pourront également utiliser les stations pour alimenter leur bennes à ordures ou leurs utilitaires », appuie Simon Racois.

 

Une solution de maintenance prédictive

Grâce au numérique, l’entreprise souhaite par ailleurs collecter les données des utilisateurs. Notamment en les géolocalisant, afin de définir les emplacements les plus pertinents pour l’implantation de stations-services ou pour faire de la publicité ciblée. Pour les collectivités et les entreprises associées, la jeune société envisage également d’intégrer une solution de maintenance prédictive afin de les informer lorsqu’un équipement est à changer sur un véhicule, pour éviter une panne. En 2022, Masira espère ouvrir cinq à six stations-service dans le Grand-Ouest. Avant de « s’implanter partout en France, dans les métropoles et les villes moyennes. »

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Christine Doussot, directrice de clientèle
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