Les collectivités territoriales et les autorités organisatrices de la mobilité issues de la LOM pourront s’appuyer sur un nouvel outil pour financer la transition énergétique de leurs flottes de bus. Créée par la BEI et la Banque des Territoires, qui apportent 100 millions d’euros chacune, la nouvelle plateforme « Bus propres » sera gérée opérationnellement par la BDT. Elle s’inscrit dans le Plan de Relance de cette dernière et rejoint aussi les objectifs du Green Deal européen, qui vise à faire du Vieux Continent la première économie neutre en gaz à effet de serre d’ici à 2050.

L’originalité de cette approche, qui permet de couvrir jusqu’à 100 % des coûts éligibles des projets (acquisition des bus et des infrastructures de recharge associées) est d’adosser cette possibilité de financement à une « obligation performancielle » liée à la viriation des cours de l'électricité. En clair, cela signifie - comme le précise un communiqué conjoint des deux banques -, que cette offre de financement est basée sur un taux d’intérêt encadré, évoluant « inversement à la variation du prix de l’électricité ». Si le prix de l’électricité augmente, rendant plus coûteuse l’exploitation des bus, le taux d’intérêt baisse pour préserver l’équilibre d’exploitation de la flotte.
Cette solution de financement, qui se veut « étroitement liée à la réalité économique et opérationnelle de l’actif financé et à des contraintes financières du bénéficiaire » concerne essentiellement les bus et les infrastructures électriques (à batterie). « Toutefois, précise une porte-parole de la Banque des Territoires, nous sommes prêts à l’élargir à l’hydrogène, si nous trouvons des projets pilotes sur ce sujet ».