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Smart Occitania : premier bilan encourageant

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Ce projet à 8 millions d’euros vise, depuis le printemps 2017, la mise en place d’un réseau électrique intelligent en milieu rural. Enedis et la région Occitanie en ont présenté les premiers résultats le 11 janvier.

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Intervention d'Enedis sur le réseau électrique © Enedis

« L’objectif principal de Smart Occitania c’est de faire de l’Occitanie une région à énergie positive en 2050. On en est loin, mais il y a du mieux » ramasse Isabel Garcia-Burrel, chef du projet chez Enedis. Smart Occitania a été lancé avec la région Occitanie en avril 2017, moyennant 8 millions d’euros (dont 2,5 millions d’euros proviennent de l’Ademe). Soit le développement d’un réseau électrique intelligent, ou smart grid, spécifique à la zone rurale. « Le but c’est de montrer que non seulement on peut faire mieux en milieu rural sur le plan énergétique, mais que c’est nécessaire » poursuit Isabel Garcia-Burrel qui n’hésite pas à parler de "smart ruralité".

Après un seul département en 2017-2018 - la Vendée -, c’est l’ensemble d’une région française, l’Occitanie, qui est concernée par l’expérimentation, en dehors de la métropole toulousaine. « D’un point de vue technique, la singularité est surtout liée à la densité. Dans les campagnes, on va avoir des surfaces plus longues et un réseau qui n’est jamais en souterrain ou presque » situe Matthieu Casaux, directeur régional d’Enedis Midi-Pyrénées Sud. Près de 2300 habitants ont ainsi accepté d’être sensibilisés régulièrement à une meilleure consommation énergétique, via des réunions puis la communication d’actions concrètes et de cas concrets. Une « demande forte de la population » dans l’Aude, l’Aveyron et la Haute-Garonne, avant une extension en Ariège, en Lozère et dans le Tarn. Le temps de connexion au réseau électrique a été réduit de 10 % sur ce bassin de population.

 

Stockage énergétique sans batteries

« Chacun doit pouvoir bénéficier d’un bon fonctionnement de son chauffage et de son électricité tout en respectant la planète » appuie Nadia Pellefigue, vice-présidente de la région Occitanie, en charge du développement économique et de l’innovation. Autre problématique identifiée : celle de la formation aux énergies renouvelables des fonctionnaires territoriaux des petites communes. Prodiguée dans le cadre de Smart Occitania, elle a été, il y a peu, intégrée à la formation obligatoire du CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale).

Quelques 2 000 détecteurs de défauts communicants et une dizaine de centralisateurs de données fabriqués par Cahors ont aussi été déployé sur deux départements. « Il s’agit d’augmenter l’observabilité du réseau pour dépanner plus vite » explicite-t-on du côté de ce groupe local. Mais aussi de générer des fichiers de prévisions, envoyés à cinq méthaniseurs et sept sites de stations de pompages. « En fonction de la consommation électrique prévue dans les prochains jours, vous pouvez stocker l’énergie sous forme de gaz dans l’unité de méthanisation ou d’eau retenue à un barrage. Pas besoin de packs de batteries ! », s’exclame Matthieu Casaux, directeur régional d’Enedis.

Des négociations ont débuté avec la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pour que ces expérimentations techniques puissent être industrialisées à l’échelle nationale. Retardé en 2020 pour cause de crise du Covid-19, le projet Smart Occitania va se poursuivre au-delà des trois ans et demi initialement prévus.

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