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Anticiper l’après JO 2024 avec des bâtiments réversibles

Urbanisme

Dans les programmes neufs, la réversibilité est un concept de plus en plus tendance. Gage d’une meilleure prise en compte des enjeux écologiques et de l’évolutivité des usages, ce principe vise à faciliter la transformation des édifices à moyens et longs termes. Le permis "à double détente" mis en place dans le cadre de l’aménagement des Jeux Olympiques 2024 pourrait faciliter son avenir.

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Futur Village Olympique et Paralympique © Xavier Granet

Le "permis à double détente", mis en place dans le cadre des Jeux Olympiques 2024, permet d'attribuer à un bâtiment une fonction à long terme et une fonction provisoire. Des quartiers de 3 communes de Seine-Saint-Denis vont ainsi pouvoir devenir un village olympique et paralympique pendant 15 jours. On y trouvera des studios, des salles de réunions, des bureaux d’informations, des conciergeries, des lieux de restauration, des espaces médicaux, des sites de stockage, et des bureaux pour le Comité National Olympique et Paralympique.

En 2025, plusieurs quartiers vont émerger en lieu et place de ce village olympique, dans les villes de L’Ile Saint-Denis, Saint-Denis et Saint-Ouen. Les bâtiments seront transformés pour recevoir 6 000 habitants et 6 000 emplois, des écoles, une crèche, un gymnase, des commerces, etc. Plusieurs acteurs publics sont concernés par l'aménagement du village et par l’anticipation de cet "après JO". « La programmation post 2024 de ces quartiers a été décidée par les collectivités locales. Elles ont par exemple déterminé la granulométrie des logements construits, la stratégie commerciale, la part de bureaux » indique Jérôme Brachet, responsable des opérations sur le village olympique pour la Solideo. 

 

Concevoir des projets pouvant évoluer dans les 10 à 20 ans

Bien avant la victoire de la candidature de Paris aux Jeux, l’Ile Saint-Denis avait, plus précisément, envisagé un quartier avec des espaces en rez-de-chaussée pour des commerces, des crèches, des parkings. « La volonté des élus était donc de ne pas dénaturer le projet de départ. Ils voulaient également rendre les prix des logements accessible à la population locale ; par conséquent, les performances environnementales [exigées dans le cahier des charges des Jeux, ndlr] ne devaient pas impacter le prix final des logements », indique François Laurent, directeur opérationnel de la SEM Plaine Commune Développement. Du côté de la Solideo, l’approche est la même : il y avait le projet de départ pour aménager l’espace urbain, et c’est une fois la candidature de Paris gagnée que l’établissement public a regardé comment y héberger des athlètes, avec le moins d’intervention possible. « Et au-delà des Jeux, on a poussé les operateurs à concevoir des projets pouvant évoluer dans les 10/20 ans à venir, en fonction des modes de vie, souligne Jérôme Brachet. Avec l’évolution des mobilités, la place de la voiture va par exemple se réduire, et il faut penser à la deuxième vie des parkings. Ca nécessite d’anticiper les choses dans la conception mais aussi dans la structure juridique. Il faut notamment penser à écrire dans les règlements de copropriété l’évolution de ces parkings. »

 

Extrait du dossier "Aménagements urbains - Prévoir la réversibilité des bâtiments de la ville", à lire dans Smart City Mag n°36

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