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Plan France Relance : 250 millions d’euros pour l’apprentissage numérique

Numérique

Près de 4 000 médiateurs numériques seront déployés sur les territoires, ruraux en tête. La prise en charge de l’État s’élèvera 100 % sur deux ans et 70 % sur trois ans.

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Le site www.conseiller-numerique.gouv.fr

« On n’en est pas encore au plan Marshall, mais c’est un électrochoc budgétaire, car il faut passer à la vitesse supérieure » s’enorgueillit Cédric O, secrétaire d’État, en charge de la transition numérique. Ce mardi 17 novembre, à l’occasion de la troisième édition de l’évènement Numérique En Commun[s], qui se déroulait en visioconférence depuis Lyon, le volet numérique du plan de relance gouvernemental a été détaillé.

250 millions d’euros sont mis sur la table. Principalement pour la formation puis la mise à disposition de 4 000 médiateurs ou conseillers numériques dans les mairies, médiathèques ou tiers-lieux. Leur coût sera pris en charge par l’État à 100 % sur deux ans et à 70 % sur trois ans , à équivalent d’un SMIC. Pour Cédric O : « L’État est dans un rôle de coordinateur, d’accompagnateur et de financeur. On ne doit pas faire nous-mêmes, mais être un catalyseur ».

 

1 000 conseillers dès le printemps

Particulièrement ciblées : les communes rurales, mais aussi les 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Le gouvernement parie sur 1 000 conseillers sur le terrain dès la fin du premier trimestre 2021 et 200 millions d’euros dépensés en deux à trois ans. La demande des structures ou des candidats se fait directement via le site dédié www.conseiller-numerique.gouv.fr. Les conseillers seront formés professionnellement pendant 350 heures à la médiation numérique. Avec des « briques concrètes » (démarches dématérialisées, etc.) et des « briques théoriques » (lutte contre les fausses informations, protection des données). Beaucoup d’acteurs de terrain s’interrogent depuis ce mardi matin sur la pérennisation des emplois des "vieux acteurs" de la médiation numérique, déjà plutôt précarisés.

« Toute une partie de la population ne peut pas se servir correctement d’Internet. Ce sont les personnes âgées, mais pas que. Il y a aussi les plus jeunes qui savent utiliser leur smartphone, mais pas forcément remplir un dossier, ou s’inscrire à une université ou à une alternance », constate pour sa part Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires. Qui annonce par ailleurs que 2 millions de "pass numériques" (carnets de chèques pour des formations courtes) - pour 22 millions d’euros - ont déjà été distribués via des partenariats avec 87 collectivités locales.

 

550 millions d’euros pour la fibre confirmés

Selon une étude France Stratégie de 2018, 14 millions de Français sont en difficulté avec l’usage du numérique. 6,7 millions de personnes, âgées de plus 18 ans, disent ne jamais se connecter à Internet. 7 millions déclarent se sentir mal à l’aise dans leur utilisation d’Internet. Avec de fortes inégalités sociales : 74 % des non-diplômés ne s’estiment pas compétents pour utiliser un ordinateur. « Il y a une moitié qu’il faut prendre par la main et l’autre moitié qu’il faut autonomiser », résumait un intervenant de Numérique En Commun[s], en préambule.

Parallèlement à ce volet sur les usages, les deux représentants du gouvernement Castex ont confirmé une rallonge budgétaire sur le volet matériel. Comme annoncé initialement en septembre, le développement de la fibre en 2021 va bien bénéficier d’une enveloppe supplémentaire de 220 millions d’euros pour passer à 550 millions d’euros. Les 21 départements ruraux les plus en retard sur le déploiement de la fibre sont notamment ciblés.

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