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Saint-Quentin en Yvelines expérimente une solution de cybersécurité sur l’éclairage public

Cybersécurité

L’agglomération participe au projet de recherche Paclido qui vise à mieux sécuriser les objets connectés. Après le développement d’une solution technologique, cette dernière commence à être testée en condition réelles sur l’éclairage public.

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Paclido fêtera ses trois ans en décembre prochain. Ce projet de recherche collaborative, dont le nom signifie "Protocoles et Algorithmes Cryptographiques Légers pour l’Internet Des Objets", a pour but de sécuriser les objets connectés en y intégrant des solutions qui garantissent la confidentialité, l’intégrité et l’authentification des données échangées. Huit partenaires sont à la manœuvre, issus à la fois du monde industriel (Airbus CyberSecurity), du secteur des PME (Rtone, SophiaConseil, Trusted Objects), des laboratoires de recherche (LORIA-CNRS, Université Limoges, CEA) et de la sphère publique au travers de l’agglomération de Saint-Quentin en Yvelines (SQY). « Après le développement, pendant 24 mois, d’une solution technologique, cette dernière est testée en conditions réelles sur l’éclairage public depuis le début de l’année, indique Guillaume Séraphine, le responsable du projet Paclido à l’agglomération de SQY. Quatre cas d’usage sont étudiés : la domotique, la production avionique, les systèmes SCADA et la smart city. »
C’est pour ce dernier cas que l’agglomération est devenue un terrain d’expérimentation. « Pour tester Paclido, il nous fallait une solution d’éclairage public connecté suffisamment ouverte pour y intégrer des choses, souligne Guillaume Séraphine. Nous avons donc sollicité une start-up locale. Nous avons déployé son outil de pilotage de l’éclairage public et elle a accepté d’ouvrir son matériel à Airbus CyberSecurity, qui y a installé les algorithmes de Paclido. Nous espérons ainsi contribuer au développement d’un standard français de sécurité pour les objets connectés de la smart city.»

 

Membre du Pôle d’excellence cyber

L’idée est à la fois de protéger "physiquement" les installations, mais aussi de sécuriser l’échange de données. « Avec Paclido, une intelligence artificielle peut détecter les cyberattaques. Elle a appris le fonctionnement normal de l’éclairage et sait reconnaître une anomalie, explique Guillaume Séraphine. La cryptographie vient ajouter une couche de sécurité en cryptant les données. C’est important de sécuriser notre internet des objets, car demain, s’il est relié à notre système d’information, il ne devra pas représenter une faille. Nous ne voulons pas avoir de porte dérobée ! »
Pour l’agglo, l’enjeu est double : d’une part, sécuriser les objets connectés qu’elle déploie dans l’espace public dans le cadre de sa démarche smart city, et d’autre part soutenir la filière locale de cybersécurité. C’est d’ailleurs la direction du développement économique de la collectivité qui supervise le projet Paclido du côté de Saint-Quentin en Yvelines. Sa mission : soutenir l’innovation et appuyer les entreprises pour qu’elles puissent tester leurs projets R&D. Dans cette optique, la collectivité est partie prenant de Paclido, mais elle est également membre du Pôle d’excellence cyber, un organisme créé en 2014 par le Ministère de la défense et la région Bretagne afin de soutenir la filière cyber.

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