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Fab City Summit : "relocaliser" la vie en ville

Ecosystème
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Francesco Cingolani, architecte et porte-parole de l’association Fab City Grand Paris © Stefano Borghi
Ce n’est qu’en activant une masse critique d’habitants que les choses bougeront

Produire et consommer local, que ce soit des biens de consommations, des produits alimentaires ou de l’énergie, est dans l’air du temps. Institutions, entreprises et société civile s’engagent dans cette voie pour repenser la ville. Leurs initiatives sont à découvrir du 11 au 22 juillet au Fab City Summit à Paris, un événement co-organisé par l’association Fab City Grand Paris. Son porte-parole, Francesco Cingolani, revient sur cette nouvelle manière de produire et consommer.

Votre association est co-organisatrice, avec la ville de Paris, du Fab City Summit. Comment fonctionnez-vous ensemble ?

Fab City Grand Paris est une association née il y a deux ans afin de fédérer les acteurs d’Ile-de-France – aujourd’hui une cinquantaine – et les faire travailler, ensemble, sur des projets d’architecture et de développement urbain. Nous nous sommes rapprochés de la ville pour nous pencher sur le sujet de la "relocalisation" des productions, et nous avons porté sa candidature pour intégrer le réseaux du Fab City puis organiser le prochain Summit. La ville a été sélectionnée. Et pour la première fois, nous avons décidé d’ouvrir l’événement à la société civile sur le site de la Villette.

 

Fab City est un réseau de villes. Quel rôle ont-elles à jouer dans le projet de société que vous portez ?
Pour l’instant, le réseau Fab City est composé de 18 villes à l’international (Paris, Barcelone, Boston, Toulouse, etc.) ; nous annoncerons l’arrivée de nouveaux membres le 12 juillet.
Subventions, travaux aménagements... elles peuvent soutenir le mouvement de plusieurs façons. Nous avons comme objectif que les villes du réseau atteignent une autonomie alimentaire, énergétique, et de production des biens de consommation proche des 50 % d’ici 2054. Au sein de Fab City, et avec les grands comptes et la société civile, nous devons créer les conditions pour aller vers l’autosuffisance et le développement des circuits-courts.

 

Quels sont les freins à l’émergence de ce modèle urbain ?
La production locale n’est pas quelque chose de révolutionnaire ; on redécouvre ce système différemment avec les nouvelles technologies. Les verrous sont culturels et règlementaires. Il y a un notamment travail de sensibilisation transdisciplinaire à mener pour convaincre les villes, et les rencontres, comme cet événement que nous organisons, y participent. Ce n’est qu’en activant une masse critique d’habitants que les choses bougeront.

 

Lors de l’évènement, le grand public va pouvoir découvrir des initiatives inspirantes. Un exemple ?
Dans le Parc de la Villette, nous organisons des "quartiers" thématiques [dédiés au bois, au plastique, aux textiles, etc., ndlr]. Il y en a un consacré à l’agriculture urbaine, sur lequel nous avons mobilisé des associations spécialisées et des chercheurs en robotiques pour qu’ils fassent des démonstrations communes. On pourra notamment y découvrir des robots, capables de distinguer les plantes et d’analyser leur état de santé. Cela démontre que les nouvelles technologies sont complémentaires des tâches humaines ; et puis les visiteurs pourront consommer des aliments produits localement, ça apportera du concret à la démarche.

 

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