Il y a 3 ans, le pôle de compétitivité Cap Digital lançait le premier programme PoC & Go, une compétition autour de la transformation numérique. Pour sa deuxième édition, qui a démarré en janvier dernier, elle s’est associée à l’Institut Mines-Télécom (établissement public d'enseignement supérieur et de recherche), qui apporte une assise nationale au projet à travers ses 13 écoles. Le programme confronte des acteurs – grands groupes, groupement d’ETI, collectivités territoriales, etc. - ayant une problématique à résoudre, à des start-up, PME et laboratoires de recherche académique. « Au total, près de 2 000 acteurs composent le réseau de l’IMT et de Cap Digital » indique Paul-Guilhem Meunier, chef de projet PoC & Go à l’IMT.
Prototypage en 6 mois
L’appel à manifestation d'intérêt est actuellement en cours. Pour les collectivités territoriales, c’est une opportunité pour accélérer leur transformation numérique. « Prenons l’exemple d’une collectivité qui collecte des données de transport. Elle ne sait pas toujours comment en exploiter tout le potentiel pour rendre plus efficace ses services publics. Or, elle pourrait s’en servir pour savoir si elle doit augmenter le nombre de bus sur une ligne par exemple », commente Paul-Guilhem Meunier.
Big Data, internet des objets, énergie, cybersécurité ou encore Civic Tech : la collectivité peut exposer tout type de problématique à des membres de Cap Digital et de l’IMT. Ces derniers l’affinent puis jouent les intermédiaires auprès de leurs réseaux afin d’identifier les meilleures idées. « La collectivité peut choisir une ou plusieurs solutions proposées sur lesquelles les entreprises et laboratoires vont travailler pendant 6 mois » indique Paul-Guilhem Meunier. À terme, ils élaborent des prototypes sur-mesure. Pour les acteurs publics, l’avantage est notamment financier. Ils paient uniquement le sourcing, le suivi et l’animation du projet opérés par Cap Digital et l’IMT ; le reste est pris en charge par la BPI. Un investissement moindre, par rapport à l'achat d'une solution « clé en main », qui leur permet néanmoins de disposer d’un outil opérationnel en peu de temps. Quant aux PME et aux start-up, elles restent propriétaires des solutions qu’elles développent. Elles pourront donc par la suite les commercialiser auprès d’autres collectivités. Un système gagnant-gagnant.