« Je veux moderniser notre pays grâce au numérique ! insiste François Fillon dans son programme. Le numérique, ce n’est pas simplement un secteur de l’économie parmi d’autres, ou quelques start-ups futuristes dans un garage. C’est une véritable révolution industrielle qui se déroule sous nos yeux et qui nous confronte à des défis majeurs pour notre culture, nos valeurs, notre économie, et même notre souveraineté ; mais aussi à d’immenses opportunités! Nous devons nous doter d’une véritable politique en matière numérique. Je veux que tous les Français bénéficient de cette révolution. » Pour atteindre cet objectif, Lionel Tardy, le représentant de François Fillon lors de La Présidentielle du numérique et de l’Observatoire 2017 des entreprises intervenant dans les Réseaux d’Initiative Publique, mentionne la formation, le déploiement de réseaux, la dématérialisation, l’open data...
En matière de réseaux, le Très Haut Débit est annoncé comme « la priorité d’infrastructure du quinquennat ». Son déploiement devrait être accéléré d’ici 2022 et un plan 5G lancé. Ces infrastructures serviront les entreprises pour lesquelles François Fillon souhaite développer un environnement propice. Concrètement, il passe par un « accompagnement de la transformation numérique des entreprises », une « harmonisation fiscale en Europe » et des outils de « financement de l’innovation » précise Lionel Tardy.
Une atention portée à la cybersécurité, à la souveraineté, à la gouvernance
L’État sera également modernisé au travers de la dématérialisation de l’intégralité des procédures administratives d’ici à la fin du quinquennat afin d’ « engager la France dans l'e-démocratie ». D’autres mesures sont prévues telles que « l’identification numérique unique des usagers auprès de toutes les administrations », le « développement des consultations sur internet », la « co-construction des procédures avec les usagers », « mettre de l’open data dans les services publics », etc. Toutes ces actions devraient être menées avec une attention particulière portée sur la cybersécurité - des citoyens, des entreprises et des institutions -, la souveraineté – « que toute activité sensible en Europe soit supportée par des solutions maîtrisées » -, la gouvernance. À ce propos, Lionel Tardy explique qu’il faut par exemple « un conseiller au numérique à l’Elysée pour coordonner les actions » de manière transversale. L’un des représentant de François Fillon à « La Présidentielle du numérique », Eric Pilat, souligne l’importance de la maîtrise des infrastructures numériques, et que la France « va prendre un leadership sur les nouvelles technologies à l’échelle européenne ». Il est rejoint par Lionel Tardy, qui plaide pour un axe franco-allemand. Il ajoute : « nous devons nous coordonner avec les pays européen pour créer un cadre propice, stabiliser l’environnement fiscal, harmoniser les normes et les standards ».
Enfin, le numérique est perçu dans le programme de François Fillon comme un levier dans le domaine de l’énergie. « Avec la baisse des coûts de production des énergies renouvelables, du stockage de l’électricité et avec la digitalisation du secteur, une révolution énergétique mondiale est à l’œuvre ». Le candidat plaide notamment pour « investir dans les énergies renouvelables », « utiliser les nouvelles technologies, développer la production décentralisée d’énergie, encourager l’autoconsommation d’électricité », « augmenter la part électrique dans les transports », ou encore « développer les véhicules électriques et autonomes ». Des opportunités pour le pays sur lesquelles François Fillon souhaite s’engager.