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BIM : interview de Serge Ourties, p-dg de Labéo

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Remise du trophée à Serge Ourties (à droite), lauréat du meilleur outil métiers pour la maîtrise d'ouvrage et d'exploitation par le PTNB (Plan de Transition Numérique du Bâtiment).
Dans le BIM, la langue est commune mais la sémantique n’est pas forcément partagée

Le BIM World, qui s'est déroulé fin mars à Paris, comptait parmi ses exposants la société Labéo, lauréate des Trophées de la Transition Numérique dans le Bâtiment 2016 dans la catégorie "Outils métiers pour la maîtrise d’ouvrage et l’exploitation". Serge Ourties, son p-dg, nous partage son expertise sur la maquette numérique.

Votre société existe depuis une vingtaine d’année. Quelle évolution avez-vous constaté sur le sujet de la maquette numérique ?
Nous sommes éditeurs de logiciels, et il y a 20 ans, notre objectif était d’investir le secteur de la gestion de patrimoine immobilier en mettant la géométrie des bâtiments au cœur des systèmes d’information. On ne parlait pas encore de BIM, mais depuis 5 ans les choses s’accélèrent sur ce sujet. L’un des sujets majeurs est l’interopérabilité, et dès les années 2000 nous avons commencé à travailler en format IFC, un langage qui se veut universel... L’enjeu c’est d’atteindre ce niveau du BIM : une information partagée, accessible partout et dont tout le monde se sert. On n’y est pas encore totalement et c’est ça l’enjeu. Aujourd’hui la langue est commune mais la sémantique n’est pas forcément partagée


Votre solution, Abyla, propose de collecter des données des bâtiments et des espaces extérieurs. Comment procédez-vous avec les infrastructures existantes ?
Nous disposons des données de 20% des logements sociaux français dans nos bases Abyla. Nous travaillons avec bon nombre de bailleurs sociaux, dont 90 % du patrimoine est existant. Pour numériser les informations de leurs bâtiments, nous faisons essentiellement de la saisie d’archives, réalisée par des spécialistes comme des architectes, afin de reconstituer des plans. Exceptionnellement, nous envoyons des géomètres pour prendre des mesures.

Les données collectées ne sont pas aussi détaillées et complètes que celles d’un BIM de conception / réalisation, où même les types de peinture sur les murs sont renseignés. Dès lors, est-ce que la démarche pour un bâti existant vaut l’investissement ?
L’objectif du BIM pour la gestion des bâtiments n’est pas de faire une jolie maquette en 3D mais d’alimenter des projets tels qu’une prévision de travaux, l’occupation des locaux, l’inventaire des équipements, la réponse à une obligation règlementaire, l’aménagement d’un accès handicapé... Connaître le détail des matériaux n’est pas forcément nécessaire. Il ne faut pas partir dans le fantasme de tout numériser car ce n’est pas forcément rentable. Il faut trouver le bon niveau de détail !

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