LE MAGAZINE DES VILLES ET DES TERRITOIRES CONNECTÉS ET DURABLES

Pragma industries et Mob-ion vont proposer des scooters à hydrogène en 2023

Transition énergétique

Pragma Industries et le constructeur Mob-ion s’associent pour concevoir des scooters électriques à hydrogène. Le spécialiste des systèmes à hydrogène poursuit donc la constitution d’une offre de mobilité urbaine complète qu’il va proposer aux collectivités dès l’année prochaine. Explications.

Rimg0
Avant les scooters, Pragma Industries a commencé par les vélos à hydrogène, comme celui que tient Pierre Forté, CEO et fondateur de la société - ®Pierre Carton_Pragma

Pragma Industries, qui développe depuis 18 ans des systèmes à hydrogène (notamment des piles à combustible) destinés à des usages de mobilité urbaine, poursuit l’élargissement de son offre. En effet, la société biarrote a officialisé sa collaboration avec le constructeur Mob-ion pour la conception d’une version hydrogène du scooter électrique connecté AM1 produit par ce dernier. Rappelons que Pragma Industries a été le premier à commercialiser un vélo à assistance électrique alimenté par une pile à combustible (avec une autonomie de 150 km et un temps de recharge de moins de deux minutes), avant de proposer un triporteur à hydrogène l’année dernière.
« Nous sommes spécialistes de la mobilité légère à hydrogène et notre objectif est d’être un véritable équipementier pour les marques de vélos et de scooters électriques », explique Pierre Forté, fondateur et CEO. L’AM1 va donc devenir le premier scooter électrique à hydrogène commercialisé en France. De plus, il sera produit dans l’Hexagone puisque Mob-ion a racheté fin 2021 une usine de tôlerie fine de 25 000 m2 à Guise, dans les Hauts-de-France.


Deux modèles d’ici 2023

Deux versions du scooter à hydrogène sont à l’étude : un modèle L1e (équivalent d’un 50cc) et un modèle L3e (équivalent d’un 125cc). Ils seront tous les deux équipés d’un réservoir fixe et d’un accumulateur LFP (technologie choisie par Tesla). La mise sur le marché des deux modèles est programmée pour mai 2023.
« Plus globalement, notre problématique est aujourd’hui d’amener de la commodité dans les usages, souligne Pierre Forté, pour cela nous devons fournir une infrastructure complète spécifiquement adaptée à la mobilité légère à hydrogène ». Ainsi, Pragma Industries souhaite désormais proposer une solution de mobilité urbaine clés-en-mains aux collectivités, incluant les stations de ravitaillement en hydrogène et des bornes de recharge de proximité. En effet, les stations à hydrogène qui commencent à être déployées en France, sont en général de plus grande capacité et situées en périphérie des villes, trop loin des usagers de vélos et de scooters électriques.

 

Une solution complète incluant la station de ravitaillement

« Un vélo à hydrogène consomme 3 grammes par jour, par conséquent un approvisionnement de 2 kg d’hydrogène quotidien suffit pour déployer une flotte en ville, poursuit Pierre Forté, nous travaillons depuis trois ans pour pouvoir proposer aux collectivités une solution complète et dimensionnée pour les usages urbains ». Et ce travail commence à porter ses fruits puisque Pragma Industries est aujourd’hui en mesure de fournir une station délivrant 2 kg d’hydrogène par jour, mais à un prix encore assez élevé (avoisinant les 250 000 €). L’objectif de la société est désormais d’alléger la facture pour atteindre les 40 000 € d’ici 2024. De leur côté, les bornes de recharge sont déjà passées de 75 000 € à 24 000 € l’unité.

Le modèle économique envisagé repose uniquement sur un financement par les usagers, via un abonnement mensuel incluant la location du véhicule et l’accès illimité au ravitaillement en hydrogène (10 €/mois pour un vélo et un peu moins de 30 €/mois pour un scooter). Ce type d’offres va d’ailleurs être testé cet été à Biarritz (avec une livraison de l’hydrogène directement au domicile ou sur le lieu de travail des utilisateurs). Ensuite, Pragma Industries proposera sa solution complète (avec les stations et bornes de recharge) en 2023 à des villes déjà identifiées : Toulouse, Montpellier, Bordeaux et Lyon. « Nous ne nous inscrirons pas dans une logique de subventionnement, car nous pensons que notre modèle économique est pérenne, ajoute Pierre Forté, nous demanderons simplement aux collectivités de nous autoriser à installer des bornes ».

A lire aussi
Le magazine
Contact annonceurs

Christine Doussot, directrice de clientèle
christine.doussot@smartcitymag.fr
Tél. + 33 7 69 21 82 45

RECEVOIR LA NEWSLETTER
Agenda
Ze5GDay
Le 23 avril 2024
Les Ateliers du Smart Cities Tour de Noisy-le-Grand
Le 23 mai 2024
Salon de l'Association des Maires de France (AMIF)
Du 28 au 29 mai 2024