Saint-Denis de la Réunion a inauguré son téléphérique interurbain qui permettra d’alléger sensiblement la congestion du trafic routier local, un problème récurrent dans la préfecture ultra-marine. Long de 2,5 kms, l’ouvrage a été commandité par la CINOR, territoire situé au nord de La Réunion et qui regroupe les communes de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, soit plus de 190 000 habitants constituant la plus importante communauté d’agglomération de l’île.
Ce téléphérique a vocation à proposer une alternative efficace à l’utilisation des véhicules particuliers, à améliorer les liaisons entre les zones d’emploi et d’habitat, et plus globalement à enrichir le maillage du réseau de transports en commun de l’agglomération. La ligne, qui comprend 5 stations, peut transporter jusqu’à 1000 personnes par heure.
Elle s’inscrit dans le projet RITMO (Réseau Intégré de Transport Moderne) de la ville de Saint-Denis, qui prévoit au total la création de 5 lignes téléportées appelées à desservir plusieurs quartiers des hauts de Saint-Denis. Ces 5 lignes seront bien sûr interconnectées au réseau de transport en commun existant de l’agglomération et seront construites dans les 10 ans. La deuxième ligne sera d’ailleurs mise en service d’ici la fin de l’année. Elle sera longue de 900 mètres et reliera le CHU Nord et le quartier de La Montagne.
Deuxième téléphérique urbain en France
Compte tenu de la géographie de la ville, la sûreté des infrastructures et la sécurité des personnes ont fait l’objet d’une attention toute particulière. Pour sécuriser le trajet de cette première ligne, qui passe notamment au-dessus de nombreuses habitations, un dispositif complet de surveillance et de détection d’incendie a été mis en place. Les pouvoirs publics ont fait confiance à Atexia Systèmes (avec ses fournisseurs Axis Communications et Milestones Systems) pour déployer des caméras thermographiques visant à assurer une surveillance au-dessous de la ligne et faire de la détection de départ de feu.
Par ailleurs, les 26 pieds de pylônes sont télésurveillés avec des solutions anti-intrusion, et les gares sont protégées avec 5 postes opérateurs. « Cette collaboration est synonyme d’un triptyque gagnant au service de l’innovation et de la sécurité », se réjouit Julien Taiale, responsable d’affaires chez Atexia Systèmes. Au total, 96 caméras ont été installées sur l’ensemble du parcours de la ligne.
Le téléphérique de Saint-Denis de la Réunion est le deuxième téléphérique urbain (connecté au réseau de transport) à entrer en service en France, après celui de Brest qui avait ouvert la voie en 2016. Celui de Toulouse, baptisé Téléo, devrait lui être mis en service dans le courant du mois de mai. Trois autres seront construits dans les années qui viennent (Grenoble, Ajaccio et dans le Val-de-Marne).