Où parle-t-on de villes connectées et de déplacements avec des véhicules "intelligents" ? Réponse : à Rennes, où l'événement InOut prédit l'avenir. Il s'est déroulé en deux temps. D'abord, deux jours de congrès pour renforcer les partenariats entre les entreprises de la mobilité, les start-up, les collectivités territoriales et les institutions. Puis un weekend en plein air : la ville bretonne est devenue un terrain d'expérimentation et de démonstration des véhicules de demain. InOut fonctionne comme une plate-forme collaborative entre porteurs de projets et d'expérimentations. On y effectue de nombreux retours d'expériences.
Le rail et le véhicule autonome
Quelles perspectives pour l’avenir ? Le rail devrait rester « la colonne vertébrale de la mobilité. Mais il faut aussi pouvoir rejoindre la gare : c'est la mobilité porte-à-porte », a souligné Elisabeth Borne, la ministre des transports. Voulant « travailler [en ce sens] avec les territoires », elle a rappelé que plusieurs régions ont demandé à gérer directement les petites lignes.
En 2020, les territoires verront également se développer la présence des véhicules autonomes. Avec eux, l'exploitation des données numériques devrait s'intensifier. « Les métros devront combiner une offre de transports qui contrera la voiture solo. On passe d'une collectivité prescriptrice à une collectivité qui est au cœur d'un écosystème totalement ouvert. La métropole est référente et à coté de cela, il y a un foisonnement d'initiatives », explique Emmanuel Couet, le président du conseil de Rennes Métropole.
La question des datas
Autre bouleversement est en cours : les algorithmes, qui permettent de proposer des solutions de transport en temps réel et à un coup public acceptable. Voici venue « l'ère du développement de l'offre de transport personnalisée, partagée, électrique, numérique, autonome, estime le député de la Loire Jean-Michel Mis, par ailleurs membre du Conseil national du numérique. Il faudra le consentement du citoyen sur ces usages. Une régulation par les pouvoirs publics s'avère aussi nécessaire. » C'est « le créneau du transport à la demande », précise Isabelle Dussutour, présidente d'IDforCar, un pôle de compétitivité pour véhicules spécifiques et mobilité durable.
Enfin, un autre virage notable est celui des opérateurs historiques, qui affichent leur ouverture vers de nouveaux opérateurs. Dans le domaine des transports, de nouvelles liaisons plus agiles devraient se substituer à d'anciens dispositifs. Il est question de navettes automatisées mais aussi de trottinettes électriques et de parcs à vélos à hydrogène. Il faudra des aides pour financer toutes ces évolutions.