Vous ne les connaissez pas et pourtant, ils se déploient partout, même dans les villes ! Dans tous les objets connectés à Internet, vous en trouvez ! Ils sont de la taille d’un cheveu… Les microsystèmes électromécaniques MEMS sont constitués d’un capteur de mesure et de capacités de calcul qui permettent de lier une déformation mécanique avec une variation électrique. Ces composants ne mesurent que quelques millimètres et ils contiennent des structures microscopiques en silicium leur permettant de mesurer l’accélération, la pression atmosphérique, le champ magnétique terrestre, les bruits, la vitesse de lacet, la température, l’humidité ou encore la qualité de l’air.
Bosch a commencé la production de ces capteurs pour véhicules en 1995. L’élément central du système électronique de stabilité ESP des voitures est constitué d’un capteur de lacet mesurant les mouvements de rotation de la voiture autour de son axe vertical. Aujourd’hui, un véhicule comporte jusqu’à 50 capteurs MEMS. Ces capteurs sont présents au niveau du contrôle du moteur thermique (pressions de l’air et du carburant, l’accélération…), de la sécurité de la voiture (pression des pneus, capteurs d’accélération pour le déclenchement des airbags…) et du confort (gestions de la suspension et de la boîte de vitesse, mesure de la qualité et de l’humidité de l’air de l’habitacle…). Et les boîtiers d’appel d’urgence, qui permettent de sauver des vies en déclenchant les secours lors d’un accident, sont également équipés de MEMS.

Une minuscule intelligence au service de tous

Franck Cazenave, directeur Smart Cities chez Bosch France & Benelux

Depuis lors, cette technologie a quitté le monde de l’automobile pour se diffuser dans l’électronique grand public, avec le smartphone par exemple. Grâce au capteur d’accélération de Bosch, un smartphone ou une tablette sait dans quel sens il ou elle est orienté(e) et ajuste l’image en conséquence. De minuscules microphones MEMS captent les bruits et la parole. Les MEMS sont ainsi devenus les organes sensoriels des voitures, des smartphones, et des villes.
La nouvelle génération de MEMS s’utilise dans le domaine des capteurs d’environnement, de la navigation indoor, de la maison intelligente, des stations météo personnalisées ou encore dans la gestion de bâtiments. Aujourd’hui, des MEMS optiques permettent de manipuler une information lumineuse ou électromagnétique. Ils se retrouvent dans les vidéoprojecteurs notamment, et demain dans les capteurs laser des voitures sans chauffeur, afin de détecter et identifier avec précision tous les objets fixes et mobiles sur la chaussée.
Enfin, des objets dépourvus d’une électronique propre tels que les portes, les fenêtres, les poubelles ou les salles d’un bâtiment peuvent être équipés d’une minuscule interface radio économe en énergie et d’une petite batterie pour donner de l’information sur leur utilisation. Ainsi, le ramassage des ordures pourra être piloté selon le niveau de saturation des poubelles. Le nettoyage pourra s’effectuer uniquement dans les salles réellement utilisées. Les services dans les villes et les bâtiments pourront être pilotés grâce à une remontée d’informations pertinentes et continues. Bosch, leader mondial du marché des capteurs MEMS, avec déjà plus de sept milliards d’unités produites en Europe, souhaite contribuer à cette transformation de nos villes.