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Olivier Koch (EasyPark): «Les tarifs environnementaux en mobilité vont prendre de l’ampleur»

Smart Territoire

L’entreprise EasyPark Group se renomme Arrive pour fédérer ses différentes sociétés, comme Flowbird, sous une même entité. A cette occasion, Olivier Koch, directeur France, est revenu sur les raisons de cette initiative et les tendances observées en mobilité.

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Olivier Koch, directeur France d'Arrive (anciennement EasyPark)

Le groupe suédois EasyPark se renomme Arrive pour asseoir son développement à l’international. De la fabrication de matériel de billettique pour le stationnement à son origine en 1955, l’entreprise a évolué vers l’offre de diverses applications, accompagnant la digitalisation de la mobilité. Elle s’est ainsi élargie au paiement digital, à l’optimisation du stationnement ou encore à l’exploitation des données de mobilité. EasyPark a été lancée en 2001 pour apporter une solution aux professionnels dans la gestion de leurs notes de frais. Elle ambitionne désormais de devenir une plateforme mondiale de mobilité. Le groupe s’est lancé à l’international, notamment par l’acquisition de champions locaux (Flowbird, ParkMobile, Parkopedia, RingGo, Yellobrick ou encore Your Parking Space), et connaît depuis une croissance à deux chiffres (60% sur les cinq dernières années). C’est pour fédérer ses équipes multilingues que le groupe a choisi de changer d’identité avec des lignes épurées.


Pourquoi avoir décidé de changer de nom et d’identité visuelle ?

Olivier Koch : Nous avons des marques fortes au sein du groupe, comme Flowbird en France ou ParkMobile aux Etats-Unis. Le groupe avait besoin de créer cette identité chapeau pour fédérer les équipes en partant d’une feuille blanche. Arrive c’est en effet 4 000 collaborateurs de plus de 70 nationalités, présents dans une cinquantaine de bureaux. Le groupe simplifie les déplacements dans 20 000 villes de 90 pays, en aidant les usagers à gagner du temps. Ce nom, qui signifie « arriver » en français, est parlant pour tout le monde et il sert notre ambition : aider les utilisateurs à se projeter vers leur objectif final. Les gens se déplacent avec un objectif, nous ne voulons ainsi pas seulement faire partie d’une étape de mobilité mais les accompagner dans leur voyage pour qu’ils arrivent à destination le plus sereinement possible.


EasyPark avait déjà modifié son identité visuelle en 2022. Ce nouveau changement ne risque-t-il pas de perturber les utilisateurs ?

Nous allons conserver les marques grand public pour le moment. Dans le monde, nous avons plus de 65 millions d’utilisateurs actifs. Les villes qui nous utilisent ne seront pas déboussolées. Arrive est principalement destinée aux collaborateurs, pour partager une même stratégie. Ce nom doit néanmoins aider les collectivités utilisatrices à avoir une réflexion globale sur des synergies possibles entre la mobilité personnelle, les transports publics et la mobilité servicielle. Nous préparons en ce sens un projet à Monaco.


Est-ce que cela signifie que l’interface des applications va évoluer ?

Pour le moment je n’ai pas la réponse mais cela semblerait logique. Nous sommes encore dans une phase de migration des clients de Flowbird dans l’application EasyPark. C’est un énorme chantier pour nous de plusieurs milliers de villes à travers le monde. En France, cela concerne 300 de nos 480 villes utilisatrices. Demain, nous continuerons à proposer de l’innovation. Nous défendons un modèle de marché ouvert pour que l’application à laquelle est habituée l’utilisateur soit disponible partout où qu’il aille, sans que l’application soit imposée par la collectivité. Nous avons cette ambition sur le territoire français.

 

Concernant les véhicules électriques, nous introduirons en France le paiement de la recharge électrique en plus du stationnement dans l’application, déjà disponible dans les pays nordiques, d’ici six à dix-huit mois. Sans oublier que nos solutions sont intégrées dans les tableaux de bord des véhicules d’une cinquantaine de constructeurs comme Stellantis, BMW, Volvo, Renault, etc. Par ailleurs, dans les outils d’analyse (de paiement, de contrôle, les jours de pollution, etc.) que nous mettons à disposition des collectivités, nous voulons intégrer de l’IA pour être plus précis et leur apporter de la valeur. Par des simulations, nous voulons les aider dans leurs prises de décision.


Quelles sont les tendances que vous observez en France ?

La grande tendance reste la digitalisation des transports publics – bus, tram et métro – pour permettre de payer en badgeant avec son smartphone ou sa carte bleue afin de simplifier le parcours utilisateur. Depuis quelques mois, en particulier depuis les lancements des villes de Lyon et de Paris, la tendance porte sur les tarifs environnementaux, en fonction de critères choisis par la collectivité (poids du véhicule, résidents, revenus, etc.). Ces critères sont plus inclusifs que les ZFE décriés actuellement. La ville de Bordeaux a elle aussi lancé ce système en s’appuyant sur les solutions du groupe. On imagine qu’après les élections municipales de 2026, il y aura une vague de bascule vers les tarifs environnementaux dans les villes car ces dernières veulent rendre leur territoire plus vivable. C’est aussi notre vision, et l’idée est de la concrétiser ensemble.

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