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A Sète, le numérique au cœur de la préservation de l’eau

Eau

La Semop "L’eau d’Issanka" a déployé un système de filtrage permettant de recycler les eaux de lavage des filtres de son usine de potabilité. Au cœur du système : le numérique pour piloter toute l’installation. Explications.

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De gauche à droite : Laurent Sulkowski (SUEZ) - Yves Michel (VP SAM) - Vincent Sabatier (SEMOP).

Dans le secteur de l’eau, Sète franchit un cap. L’agglomération est la première collectivité à déployer un système de réutilisation des eaux de lavage des filtres, dans son usine de potabilisation du Quai des Moulins. Le dispositif a été mis en place par la Semop L’eau d’Issanka, une société d'économie mixte composée par l’entreprise Suez (60%) et Sète agglopôle Méditerranée (40%). « Face à la sècheresse croissante et à la baisse du débit de la source, il nous était indispensable de trouver comment préserver la ressource. C’était un engagement lors de la conclusion du contrat de la Semop », explique Samuel Cambrai, responsable support technique eau potable Sud Ouest Méditerranée chez Suez.


Concrètement, le système récupère par pompage l’eau utilisée pour le lavage des filtres. Elle subit alors un traitement spécifique avant d’être réinjectée dans le cycle de production de l’eau potable. En recyclant l’intégralité de l’eau utilisée pour ce lavage des filtres –jusqu’à présent rejetée dans le réseau d’assainissement – l’usine économisera chaque année entre 75 000 à 125 000 m3 d’eau prélevée à la source d’Issanka, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 2 000 foyers.


Des débitmètres pour évaluer les performances

Pour garantir ces résultats, le numérique est au cœur du projet. Déjà, une ligne de capteurs surveille la qualité de l’eau recyclée, en particulier le taux d’encrassement du système ou le respect du seuil de turbidité de l’eau imposé par l’agence nationale de sécurité sanitaire. A la moindre anomalie dans les mesures, l’arrêt se fait automatiquement. Des débitmètres mesurent quant à eux en permanence les volumes d’eau. Ils permettront d’évaluer le bilan de l’usine et les économies d’eau réalisées par le système sur une journée, un mois ou une année.


Toutes les installations de l’usine sont contrôlées par un outil de supervision, nommé TopKapi. « Les paramètres de fonctionnement sont contrôlés à distance, ce qui nous permet d’avoir des alarmes en temps réel et des historiques », précise Samuel Cambrai. Les capteurs et dispositifs électromécaniques, comme les vannes ou les pompes, envoient des informations sur l’état des systèmes et peuvent être pilotés à partir d’un automate relié à l’outil de supervision. « Il n’y a plus de boutons de commande, les opérateurs gèrent les équipements et changent les consignes de fonctionnement à partir de l’outil de supervision, qui est le centre de contrôle », ajoute Samuel Cambrai. Suez surveille également en temps réel les fuites d’eau sur les réseaux d’eau de l’usine avec sa suite logiciel Aquadvanced Water Network.


Le projet s’est élevé à un coût de 200 000 euros, dont 50% a été pris en charge par la Semop, et 50% par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. « Nous réduisons non seulement les prélèvements sur la source d’Issanka, mais nous renforçons également notre résilience face aux défis climatiques et environnementaux. Nous montrons également qu’il est possible d’innover pour mieux préserver nos ressources naturelles », a déclaré dans un communiqué Yves Michel, vice-président de Sète Agglopôle Méditerranée délégué au grand et petit cycle de l’eau, et maire de Marseillan. Ce système est ainsi pour Sète une manière de montrer l’exemple.


Sur ce sujet, lire aussi le projet d’hyperviseur de Nice et notre dossier sur la gestion de l’eau dans SCM n°58.

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