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Un financement participatif pour l'extension d’un réseau de chaleur à Nantes

Réseau de chaleur

Nantes Métropole s’est fixé pour ambition d’atteindre « 100 % d’énergies renouvelables en 2050 ». Pour ce faire, la collectivité mise notamment sur le développement de son réseau de chaleur grâce à un financement participatif. Explications.

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Travaux d’extension et de raccordement au réseau de chaleur Centre Loire, Nantes. © Rodolphe Delaroque | Nantes Métropole.

Réunir 200 000 euros. C’est l’objectif fixé par Nantes Métropole, qui propose aux habitants de Saint-Herblain et de Nantes de participer à une campagne de financement participatif, pour le projet d'extension d’un réseau de chaleur dans le quartier Bellevue Chantenay. « À partir du 18 décembre, la collecte sera ouverte à tous les habitants de Nantes Métropole. Cette opération permet aux habitants qui le souhaitent de contribuer à la transition écologique du territoire », souligne la collectivité dans un communiqué.

 

Car Nantes Métropole s’est donné pour ambition d’atteindre « 100 % d’énergies renouvelables en 2050 », précise Tristan Riom, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’énergie et du climat. Dans ce contexte, « les réseaux de chaleur seront déterminants. Ils valorisent les ressources locales (bois énergie et déchets) et évitent l’émission de gaz à effet de serre. »

 

Pour la collectivité, les réseaux de chaleur offrent également aux usagers un tarif largement concurrentiel, comparé aux autres énergies, et non soumis aux fluctuations du marché. Dans le contexte de hausse des prix des énergies, « les tarifs du réseau de chaleur peuvent être de 15 % inférieurs aux tarifs de gaz plafonnés et de 30 % inférieurs à une solution de gaz non plafonnée », indique la collectivité.

 

40 000 logements raccordés aux réseaux de chaleur 

À travers son Plan Climat air énergie territorial, Nantes Métropole s'est également fixé pour objectifs de réduire de 50 % ses émissions par habitant à l’horizon 2030, par rapport aux émissions de 2003. Avec le déploiement des réseaux de chaleur, l’objectif est aussi de garantir au territoire « une plus grande indépendance vis-à-vis des énergies fossiles, tout en maîtrisant les émissions des polluants atmosphériques ».

 

Actuellement, plus de 40 000 logements sont raccordés sur le territoire. Soit près de 12 % du parc. Tout comme de nombreux équipements tels que le CHU, une clinique, l’Université ou encore le centre pénitentiaire de Nantes Nord. « Depuis 2012, le nombre de logements raccordés dans la métropole a été multiplié par 3 », souligne la collectivité. « Cela correspond à près de 65 500 tonnes de CO2/an évitées ».

 

L’extension de ce réseau de chaleur s’étendra sur plus de 7 kilomètres et alimentera, d'ici 2043, l'équivalent de 14 000 logements sur l’ensemble du réseau. L’extension sera ensuite alimentée par deux chaudières à gaz et à bois existantes. Un nouveau bâtiment sera ajouté à la chaufferie biomasse pour améliorer sa valorisation énergétique.

 

« L'alimentation du réseau sera fournie à 84 % par des énergies renouvelables et de récupération dont une grande partie issue du bois énergie. Ce projet permettra d'éviter l'équivalent de 6 200 tonnes par an de CO2 sur le périmètre de l’extension », assure la collectivité. La date prévisionnelle de fin des travaux en chaufferie est prévue pour décembre 2024. Les travaux d'extension s'étaleront ensuite jusqu'à 2028, date de la connexion au réseau centre Loire.

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