Réduire de 40 % la consommation énergétique et de 52 % les émissions de CO2, telle est l’ambition de l’école élémentaire Marie Mauron de Gignac-la-Nerthe, dans les Bouches-du-Rhône. L’établissement construit en 1958 est en train d’être modernisé grâce au programme Actee, qui vise à rénover énergétiquement les bâtiments publics. Il s’agit d’ailleurs d’un des premiers établissements scolaires a bénéficier d’un rafraîchissement dans le cadre de ce dispositif.

2,2 millions d’euros investis

Au total, 2,2 millions d’euros sont investis dans la rénovation de cette école de 160 élèves, qui n’avait encore jamais été réhabilitée. Les travaux ont démarré en mai dernier et devraient s’achever le 18 août, pour la rentrée des classes. Isolation par l’intérieur, combles, menuiseries, brises soleil, ventilation simple flux, cour végétalisée… Les 1 500 m² du bâtiment sont entièrement remis à neuf.
En amont des travaux, la commune de Gignac a sollicité l’agence locale de l’énergie et du climat (Alec) de la métropole d’Aix-Marseille, opératrice du programme Actee sur son territoire. L’objectif : établir un diagnostic énergétique initial afin d’identifier les meilleurs leviers d’économie. Financé à 50 % par ce programme, le dispositif a permis de justifier des économies prévisionnelles pour obtenir des subventions de la part du Département, à hauteur de 60 % de l’investissement. Au total, 1 200 000 € d’aides ont été mobilisés. 24 000 € de certificats d’économie d’énergie s’ajoutent à cette subvention.
Les travaux de rénovation énergétique s’élèvent à 680 000 €, via la rénovation des façades par enduit monocouche, une couverture tuiles et le remplacement de l'isolant thermique en ouate de cellulose ainsi qu’une amélioration de l’étanchéité. La rénovation des menuiseries extérieures et une isolation thermique par l’intérieur, avec un isolant biosourcé, complètent la liste des travaux réalisés. Le reste de l’enveloppe étant consacré aux travaux de confort et de remise aux normes (1,5 millions d’euros).

80 % d’économie d’énergie grâce à une future pompe à chaleur

Dans un contexte d’augmentation des prix de l’énergie, l’économie réalisée devrait permettre de réduire les factures de gaz et d’électricité jusqu’à 5000 € par an. En parallèle, la production d’énergie solaire, grâce à des panneaux photovoltaïque en autoconsommation avec vente du surplus, devrait permettre de réaliser un gain de 2 600 € supplémentaires. Aujourd’hui, une chaudière au gaz assure encore le chauffage de l’ensemble du site. En fin de vie, cette dernière devrait être remplacée par une pompe à chaleur air/eau. Les économies d’énergie devraient alors passer à 80 %, et celles de CO2 à 96 %. Enfin, l’établissement se dote d’un système de récupération des eaux de pluie, dont l’objectif est de réduire de 30 % la consommation d’eau.
Des pare-soleil ont également été installés sur les façades sud pour améliorer le confort des élèves et des enseignants l’été. Et dans la cour, le bitume sera bientôt remplacé par du ballast et des copeaux de bois.

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