Vous affichez de nouvelles ambitions sur des verticales stratégiques telles que les hôpitaux, l’industrie hôtelière ou la Smart City. Quelle est aujourd’hui la part de la smart city dans votre activité et quels sont les objectifs à moyen et long terme ?
Sans oublier nos marchés verticaux historiques, nous prenons aujourd’hui un virage avec ces trois marchés verticaux. S’il fallait faire une hiérarchie sur ces marchés, je dirais que la smart city est une grosse priorité. Pourquoi ? Parce après avoir accompagné pendant de longues années les villes dans leur transformation numérique intelligente, nous avons commencé à les accompagner sur la partie sécurité-sûreté.
Notre stratégie de partenariats technologiques autour de notre plate forme ouverte Xprotect nous permet d’intégrer l’intelligence artificielle pour construire une offre sur mesure de smart city, de plus en plus précise et conforme aux besoins qui nous ont été exprimés. Comme on travaille de plus en plus en amont avec nos clients finaux, ils expriment des besoins non seulement sécuritaires, mais également au-delà de ces problématiques.
Quels sont les services privilégiés sur la partie smart city ?
Nous avons beaucoup de sujets sur le feu. Le contexte des JO est favorable pour accélérer et convaincre les villes d’aller un peu plus loin dans leur démarche de ville intelligente, notamment vis-à-vis de la technologie de l’intelligence artificielle. Il y a deux raisons essentielles à cela : la vidéo protection n’est plus un débat, puisque depuis une quinzaine d’années la législation a évolué dans ce sens pour sécuriser les populations et les villes. On sait bien que la population est majoritairement favorable, à condition de mettre des garde-fous. Ces garde-fous font partie de notre ADN. Et ce d’autant plus que les instances publiques comme la CNIL prennent des actions pour encadrer les usages et protéger les données personnelles.
La 2ème raison, c’est que les villes ont compris que la technologie n’était pas forcément un coût, mais plutôt une alliée pour répondre à d’autres enjeux sécuritaires, économiques et écologiques au service des citoyens. Plus on avance dans la prescription vis-à-vis des villes, plus on s’aperçoit qu’il y a des besoins importants, comme la gestion intelligente des luminaires, la fluidification du trafic face au tourisme de masse, la détection des crues, des incendies, la gestion des déchets… Il y a beaucoup d’exemples possibles, et nous sommes en écoute vis-à-vis de nos clients utilisateurs. On peut aussi ajouter l’amélioration des process industriels dans le recyclage des déchets. Rien n’est fermé.
S’il faut donner un « top 3 », la sécurité/sûreté reste en tête, suivie, sur la partie environnementale/énergétique, de la gestion des luminaires et celle des déchets. C’est là que nous allons accentuer la recherche de partenaires technologiques liées à ces évolutions et à ces demandes.
Concernant les collectivités que vous visez avec ces services, y a-t-il une typologie particulière de territoire en vue ? En termes de taille ou d’organisation ?
Nous avons aujourd’hui en France plus d’une centaine de villes équipées avec notre logiciel. Nous travaillons avec des villes telles que Lyon, Paris et les grandes métropoles, mais aussi avec beaucoup de communautés de communes, de polices municipales, de CSU… Le gros de nos références reste des villes moyennes et petites. Je prendrai l’exemple d’Arras, avec 200 caméras gérées notre plate forme Xprotect. On peut aussi mentionner Lille, Besançon, Perpignan, Arles, et, dernièrement, Monaco, qui est une ville-état. On accompagne les villes dès le départ dans leurs réflexions. Notre objectif est d’être en amont dans la détection des besoins pour mieux y répondre.
Par exemple, le téléphérique urbain de la Réunion, n’est pas une cible à laquelle on aurait pensé de façon logique et naturelle, mais qui vient du besoin du client.