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Régions de France regrette le manque de financement de l’État pour les mobilités décarbonnées

Transport

Alors que les Régions nourrissaient de « fortes attentes » sur le plan des mobilités, elles considèrent que les ambitions des contrats de plan « État -Région » ne sont pas à la hauteur. Selon elles, la hausse des investissements serait trop faible.

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C’est une « première étape » du plan d’avenir pour les transports. En Conseil des ministres, le gouvernement a présenté les conditions des contrats de plan « État-Région » (dit CPER), pour la période 2021-2027. Pour les Régions, « il y a une attente forte pour les mobilités », souligne l'institution de représentation des régions françaises. Ces dernières ont en effet exprimé en octobre 2022 vouloir « créer les conditions d’un report modal massif vers le rail, par un engagement financier puissant et pluriannuel, concourant à apporter des réponses aux enjeux du changement climatique, du pouvoir d’achat et du soutien à la filière industrielle. » Et selon elles, cette « première étape » des CPER ne sera « pas à la hauteur de ces ambitions. Ni dans son montant, dans son calendrier et dans son ampleur. »


« La transformation écologique de la société et la réponse au défi du changement climatique imposent des choix immédiats. Les Régions attendent de l’État une mobilisation beaucoup plus puissante, non seulement sur les études mais également sur les travaux dans les infrastructures, pour espérer produire un « choc d’offres » en faveur du train et des mobilités décarbonées. Nous devons aller plus vite désormais », estime Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.


La hausse des investissements, pas au rendez-vous

Selon l’institution de représentation, Régions de France, la hausse attendue des investissements de l’État n’est, en effet pas au rendez-vous. En plus des 7,1Milliards d’euros pour le CPER pour la période 2015-2020, auxquels se sont ajoutés 1,7Mds€ pour 2021 et 2022, s’ajoute désormais une enveloppe de 2,9Mds€ dans le cadre du plan de relance et de la loi d’orientation des mobilités. Soit un total de 11,7Mds€ sur la période 2015-2022, ce qui représente 1,45Mds€ par an. Et la « première étape » du plan d’avenir pour les transports représente 8,6Mds€ d’engagements de l’État pour les cinq prochaines années, soit 250 millions d’euros supplémentaires par an.

 

Un chiffre bien en deçà des estimations du Comité d’orientation des infrastructures qui considère que le besoin global de financements est de 84,3Mds€ pour la période 2023-2027, avec un effort attendu de l’État à hauteur de 28,9Mds€. « Le Plan d’avenir pour les transports est déjà en retard sur ses objectifs », estime l’institution de représentation des régions françaises.


« Une première avancée »

Franck Leroy, président du conseil régional du Grand Est, tempère : « la hausse annoncée par le Gouvernement contribuera d’abord à entamer un rattrapage du retard, à débuter les études sur le développement des services express régionaux métropolitains et à prendre de nouvelles initiatives en faveur du vélo, de l’accessibilité, du fret et des ports. Il s’agit d’une première avancée qui appelle à être poursuivie. »

Conformément aux objectifs fixés par la Loi d’orientation des mobilités (LOM), « les Régions sont aujourd'hui prêtes à déployer tous les outils de gouvernance et de pilotage pour accélérer les investissements dans des infrastructures et des mobilités décarbonées », assure Régions de France.

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