La fin d’année s’est terminée, toujours sur fond de crise énergétique en Europe. Alors que la flambée des prix de l’énergie, nourrie par l’offensive gazière russe, perturbe notre équilibre économique et social, l’indépendance énergétique est, plus que jamais, un objectif essentiel. Nous faisons donc face à une transition forte d'un modèle où la production était planifiée et prévisible vers un modèle décentralisé et difficilement prévisible, de par les énergies renouvelables, la hausse du prix de l’électricité ou encore les difficultés d’approvisionnement.
Pour éviter les pénuries et les coupures cet hiver, du fait de l’arrêt presque total des livraisons de gaz russe et de l’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire français, le gouvernement a annoncé un plan de sobriété proposant différentes mesures afin de baisser de 10% notre consommation d’énergie dans les deux prochaines années.
Pour que ces changements s’opèrent, les progrès technologiques doivent soutenir les industriels, collectivités, tout comme les particuliers dans ce changement et les accompagner dans cette sobriété énergétique pour atteindre ces objectifs, et cela passe aussi par l’IoT.
Quel rôle de l’IoT pour réduire la consommation énergétique ?
L’Internet des Objets (IoT) a la capacité d’aider la transformation du marché de l’énergie, en modifiant profondément la façon d’automatiser la collecte des données énergétiques avec un ROI immédiat et facilement chiffrable. Ainsi, thermostats connectés, boitiers et capteurs intelligents deviennent communicants, permettant d’optimiser en temps réel les flux d’énergie, d’optimiser la consommation mais également d’offrir de nouveaux services aux utilisateurs, tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Ces derniers peuvent déclencher à distance des ordres vers des objets connectés pour adapter la consommation d’énergie, comme le propose l’entreprise Voltalis, en équilibrant le flux d’électricité en transit pour soulager le réseau électrique Français lors de pics de consommation.
Les compteurs d’eau, de gaz et d’électricité peuvent ainsi analyser la consommation, mais aussi identifier les dysfonctionnements en temps réel avec de la maintenance préventive, afin de mener des adaptations sur le terrain et d’optimiser durablement la gestion du réseau.
Les réseaux LPWA, NB-IoT et LTE-M, alliés de la sobriété énergétique
Pour ce faire, les objets connectés communiquent grâce aux réseaux cellulaires sans fil. Le LTE-M et le NB-IoT sont des réseaux cellulaires LPWA spécialement destinés aux objets connectés, connus pour leur sobriété énergétique et leur autonomie de batterie pouvant aller jusqu’à 10 ans, grâce aux fonctionnalités hibernation (PSM) et semi-éveil (eDRX), élément indispensable pour une efficacité énergétique pérenne.
Si la 4G ou la 5G permettent d’envoyer des flux de données importants en haut-débit, le LTE-M et le NB-IoT, technologies dites LPWA ou « Low Power Wide Area », s’adressent à tous les cas d’usage nécessitant un plus faible débit (jusqu’à 1mb/s pour le LTE-M), leur permettant de connecter les objets sur une longue portée, même s’ils sont difficiles d’accès, comme des compteurs d’eau.
De plus, la connexion de différents types de capteurs intelligents et d’infrastructures est essentiel afin de piloter de façon indépendante chaque source de consommation et optimiser les utilisations. Les réseaux NB-IoT et LTE-M sont idéaux pour connecter une multitude d’objets nécessitant une longue durée de vie de la batterie et une forte capacité de pénétration à l’intérieur des bâtiments (deep-indoor).
Minimiser les pertes, optimiser la production ainsi que les coûts : tel est le challenge que l’IoT ambitionne de relever en ces temps de crise énergétique. Avec l’étendu des services connectés à d’innombrables dispositifs décentralisés et à des sources d’énergie, l’IoT à un rôle à jouer pour une durabilité et une réduction des coûts énergétiques.