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[Carrefour des gestions locales de l’eau] 2023 : un tournant numérique dans la gestion de l’eau

Gestion de l'eau

Les 25 et 26 janvier 2023, se tenait à Rennes la 24e édition du Carrefour des gestions locales de l’eau (CGLE), évènement annuel rassemblant les acteurs de l’eau. Une édition marquée par l’année 2022, où les épisodes de sècheresse, mais aussi d’inondations, se sont multipliés. Parmi les solutions pour faire face à ce nouveau contexte climatique : le numérique. Retour en images sur des solutions digitales pour optimiser la gestion de l’eau dans les territoires. A lire également notre dossier : « Gestion de la ressource, monitoring des nappes, distribution... Comment le numérique aide à la gestion de l’eau ? », à paraître dans le numéro 52 (mars-avril) de Smart City Mag.

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Le "Plan eau" du gouvernement sera finalement présenté dans « quelques semaines » ont annoncé dans une vidéo diffusée en plénière : Christophe Béchu, ministre chargé de la Transition écologique et Bérangère Couillard, secrétaire d’État. Cette présentation devait initialement être faite lors du CGLE. Mais le gouvernement doit encore finaliser son plan d’actions. Dans le journal Le Parisien, Christophe Béchu a cependant dévoilé quelques pistes de ce plan : une diminution de plus de 10% du volume d’eau prélevée dans les sous-sols d'ici à 2027 et la mise en place d’un « Écowatt de l’eau », solution numérique qui indiquera l’état des tensions en eau, selon le territoire.
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Ce petit robot articulé, capable de cartographier et d’inspecter les canalisations d’eau potable, a remporté trois prix de l'innovation au CES. Baptisé « Pathfinder » il est développé par la pépite française Acwa Robotics. « Cette solution permet d’avoir l’état exhaustif des canalisations, des informations dont disposent rarement les territoires, afin de prioriser les rénovations », résume Mathieu De Bayle, responsable business développement. Intégrant plus d’une vingtaine de capteurs et se déplaçant grâce à une IA embarquée (à raison de 2 Km par jour), ce robot établi le tracé des canalisations et inspecte leur état (niveau de corrosion, fuites …). Déjà en tests en France, il sera commercialisé en 2024.
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A Madrid, ce drone est déjà utilisé pour l’inspection des canalisations de réseaux d’assainissement. Présenté par la société espagnole Hovering Solutions, cet engin est capable de voler sans GPS, sans signal radio et sans pilote, en intégrant un système de navigation autonome. Il peut ainsi réaliser un modèle 3D des canalisations en parcourant jusqu’à 7 mètres par seconde. L’engin intègre une caméra haute résolution, un Lidar et des capteurs à ultrasons. « Nous sommes ici pour la première fois et espérons développer notre activité en France », confie Alvaro Fernandez del Amo , responsable Business Development & Finance.
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Sur le stand du groupe Suez, deux « balles intelligentes » étaient en démonstration. A gauche : la SewerBall se laisse dériver dans les réseaux d’assainissement pour identifier et localiser les intrusions d’eaux parasites. Elle est capable d’analyser quatre paramètres physico-chimiques (pH, température, conductivité et potentiel redox). A droite : un équipement similaire, le « free floating Pipers » du canadien Ingu, dédié cette fois à l’analyse structurelle de réseaux d’eau potable (recherche de fuite et niveau de corrosion). Un outil déjà utilisé à Dijon.
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Le groupe international DHI (d’origine danoise) présentait deux logiciels de gestion et d’optimisation en temps réel des réseaux d’eau. Future City Flow : dédié à l’assainissement, conjugue des prévisions météo et une modélisation prédictive afin de réduire les risques d’infiltration, d’inondation et de contamination. Mike Waternet Advisor sert quant à lui à contrôler, gérer et maitriser en temps réel les conditions hydrauliques du réseau d’eau potable, ainsi que la qualité de l’eau. Nouveauté : les deux outils sont des applications web intégrant des modèles digitaux hydrauliques des réseaux, pour en faciliter l’accès au-delà des ingénieurs.
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La société GreenCityZen exposait son avaloir connecté, solution basée sur un capteur IoT et une application mobile. Elle permet de surveiller en temps réel l’état de fonctionnement des avaloirs du réseau d’assainissement pour éventuellement engager des opérations de débouchage ou de curage, en cas d’obstruction par des déchets ou des feuilles mortes (lire smartcitymag.fr). « Nous avons déployé à ce jour plus de 5000 capteurs opérationnels à Marseille et sommes en discussion avec d’autres collectivités, notamment Nice et le territoire Loire-Bretagne », confie Alexandre Boudonnes, co-fondateur et product manager.
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La société française TenCate AquaVia développe des solutions textiles (aquatextiles) servant à dépolluer les eaux pluviales lors de leur infiltration. Ce textile, déployé par exemple le long d’une voie ou sur un parking, récupère notamment les hydrocarbures afin qu’ils ne se diffusent pas dans le sol. Une activité qui fait largement appel au numérique. « Nos logiciels exploitent des données de contexte, sur la quantité d’eau à traiter ou le niveau de pollution dû au trafic routier, pour dimensionner l’aquatexile à déployer », confie Jean-Pascal Mermet, son président. Une solution qui a été mise en place pour le parking du village olympique des JO de 2024.
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Sur son stand, le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) présentait sa plateforme web MétéEAU Nappes. Elle permet notamment aux collectivités de connaître la situation en temps réel des nappes et de prévoir leurs variations de niveau. « Cet outil gratuit donne un bulletin météo de l’état des nappes dans les territoires basé sur nos données issues de 1700 forages », explique Bruno Mougin, ingénieur hydrogéologue. Outre le niveau de la nappe en temps réel, la plateforme propose des scénarios sur 6 mois grâce à des modèles prédictifs, afin d’anticiper la disponibilité de la ressource.
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Distinguée par un trophée de l’innovation du CGLE 2023, la société Redberry exposait sa plateforme de suivi rapide et automatisé de la qualité microbiologique de l’eau. Baptisé Red One, la solution intègre une sorte de mini-laboratoire, où l’on insère une capsule sur laquelle est déposé un échantillon. L’équipement est complété par un logiciel d’analyse d’images qui va détecter la charge microbienne par fluorescence, notamment l’E-coli, bactérie pouvant provoquer une intoxication alimentaire grave. « Notre plateforme peut réaliser des analyses en seulement 10 minutes pour la flore totale et en moins de 6 heures pour l’E-coli spécifiquement, contre plusieurs jours pour les solutions classiques », résume Jonathan Macron, CEO.
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