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URBAGORA : le service et la mobilité au cœur de la smart city

Mobilité
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Franck Cazenave, président du Megacities Institute et directeur Smart Cities France et Benelux chez Bosh.
Une ville qui diminue les problèmes d’incivilité, de pollution de l’air et sonore, et développe des espaces verts.

Les 4 et 5 avril, l’association Megacities Institute, cofondée par Allianz, Bosh et GiPA, organisait pour la deuxième année consécutive, Urbagora. Imaginé comme un forum de discussions, l’événement a permis de faire dialoguer experts, ONG, citoyens, entreprises et collectivités autour des enjeux de la mobilité et de la vie urbaine. En pleine mutation, la ville cherche à se transformer et innover pour répondre aux besoins des citoyens. Décryptage de cet événement avec Franck Cazenave, président du Megacities Institute et directeur Smart Cities France et Benelux chez Bosh.

 

Sur quels thèmes s’est focalisé Urbagora 2019 ?

Cette année, nous nous sommes particulièrement intéressés aux mobilités, physique, géographique, sociale, et aux liens étroits entre ces deux dernières. Salomé Berlioux, co-autrice du livre "Les invisibles de la République" a rappelé dans une conférence que 60 % des jeunes vivent dans des zones périphériques des grandes métropoles. Leur accès à l’éducation et à la vie professionnelle est donc plus compliqué. Et la réforme des lycées, qui prévoit une répartition des options, risque d’exclure encore plus rapidement ces jeunes de leur avenir.
J’insisterai également sur l’importante participation des femmes ayant de haute responsabilité au sein des villes dans cette édition. Il est excessivement important de représenter tous les acteurs et tous les sexes pour penser la ville de demain.

 

Quels ont été les principaux constats effectués pendant ces deux jours ?

Nous avons travaillé sur 3 enjeux, le premier étant la connaissance des données. Les technologies comme les caméras et les capteurs fournissent des informations qui donnent de la visibilité aux pouvoirs publics pour adopter des politiques adaptées à leur territoire. 

La gestion des espaces est un deuxième enjeu comprenant, à la fois le stationnement et la circulation des différentes mobilités. Entre 20 et 30% des émissions de polluant sont opérées lors de la recherche de stationnement. L’information en temps réel de places disponibles pourra réduire cette pollution environnementale et sonore. L’usage des trottoirs par les trottinettes est, quant à lui, un enjeu de sécurité pour les piétons et leurs utilisateurs. La ville de Paris envisage une taxation de l’espace public et des amendes pour incivilités.

Le dernier enjeu est la création d’une mobilité sans couture, c’est à dire des modes de transport bien agrégés, un paiement unique, une plate-forme pour trouver le meilleur chemin.

 

Quelle smart city pour demain ?

Ce sera une ville qui diminue les problèmes d’incivilité, de pollution de l’air et sonore, et développe des espaces verts. Il faudra donc végétaliser les toits, créer des espaces piétons et repenser la mobilité avec des pôles d’échanges urbains multimodaux.
Pour compenser la réduction des trains dans les agglomérations, il faudra proposer des modes de transport commun moins cher que le rail comme la navette autonome.
La voiture autonome deviendra à la fois un VTC, un taxi et un véhicule de co-voiturage électrique en auto-partage. Une manière de libérer les villes des pollutions de l’air et sonore mais aussi de l’inactivité des véhicules des particuliers.

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