La Nantes Digital Week se déroule en ce moment. Quelles sont les nouveautés de cette édition ?
Nous tenons à aller davantage au contact des citoyens, à travailler sur la proximité. Nous accueillons ainsi les Rencontres nationales de la médiation numérique, nous co-organisons des débats dans une dizaine de bars, et nous mettons en place un bus pour aller à la rencontre des entreprises locales qui travaillent autour du numérique.
Votre métropole est régulièrement citée comme un territoire d’innovation. Depuis un an, elle accueille notamment des expérimentations dans le cadre du Nantes City Lab. Quel est l’objectif de ce programme ?
Le Nantes City Lab permet de mettre à disposition des porteurs de projet des espaces publics. Au travers de ces terrains d’expérimentation, nous voulons accompagner les synergies et fabriquer, avec tous les acteurs du territoire, la ville de demain. Nous avons actuellement 9 projets, dont la navette autonome Navya. Sur ce thème des nouvelles mobilités, nous avons impliqué des entreprises locales qui déploient des dispositifs de captation de l’environnement, nécessaires au fonctionnement des véhicules autonomes, et d’autres qui se sont penchées sur la conception d’une route photovoltaïque, capable de recharger en électricité le véhicule en question.
Parmi les autres projets du Nantes City Lab, il y a Symbiose, qui s’inscrit dans la stratégie de la métropole "100 % toitures utiles d’ici 2030". En quoi consiste-t-il ?
Le principe, c'est d'optimiser les toits terrasses plats, qui sont une source de déperdition de chaleur tout en représentant des m² inexploités. Symbiose propose d’y mettre des serres, régulées par des procédés naturels et une intelligence artificielle. Les avantages sont nombreux : on reconquiert un espace perdu, on isole mieux le bâtiment – ce qui entraîne une diminution du chauffage et de la climatisation -, et on peut, peut-être, y développer une activité qui engendre des revenus, comme un jardin partagé mis en location. Ce projet est mon coup de cœur.