Démonstrateur du savoir-faire français en matière de smart grid, le projet Smile, porté par les régions Bretagne et Pays de la Loire, commence à intégrer les questions de cybersécurité. Les réseaux de communication, les capteurs, les espaces de stockage pour les données ou encore les logiciels de gestion inhérents aux réseaux électriques intelligents rendent ces-derniers particulièrement vulnérables aux attaques informatiques. Afin de mieux protéger ces infrastructures, et celles du projet Smile en particulier, le Pôle d’excellence cyber - association qui fédère des acteurs de la filière cyber française – a constitué CyberLab, un catalogue de produits et de services de cybersécurité. Cet outil permet de faciliter la mise en relation entre des opérateurs - qui installent, exploitent et maintiennent les équipements – et des prestataires.
« S’il n’y a pas de solution miracle pour se protéger, rappelle Thierry Sens, responsable du développement industriel pour le Pôle d’excellence cyber, on peut au moins se saisir de la problématique en amont des projets smart grid. Il faut intégrer la cybersécurité nativement dans les organisations, les processus, impliquer les fournisseurs, les sous-traitants, les collectivités... » Pour inciter les acteurs à s’emparer du sujet, les porteurs de projet qui souhaitent rejoindre Smile devront intégrer des lignes budgétaires dédiées à la cybersécurité. Une fois sélectionnés, ils n’auront plus qu’à solliciter l’un des prestataires en cybersécurité du catalogue – une trentaine pour l’instant sont recensés. Intéressée par la démarche, la métropole de Rennes est en discussion avec le Pôle d’excellence cyber pour développer un catalogue de prestataires adaptés à la smart city dans son ensemble.