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Open data? Oui, mais …

Open data

Tribune rédigée par Thierry Chiche, président-fondateur de LOTANA Tech.

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"Durant mon enfance, j’entendais l’expression courante « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées! ». Il est sans doute temps de l’adapter aujourd’hui au monde digital : « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des données! »." Thierry Chiche, président-fondateur de LOTANA Tech.

Rêvons un peu. Imaginez que vous disposez sur votre territoire d’importantes ressources naturelles, de pétrole, d’or! Moins drôle, imaginez maintenant que vous devez extraire ces ressources, les stocker, les distribuer gratuitement en finançant tout cela sur votre budget de fonctionnement…


Les données sont les nouvelles ressources naturelles des territoires

Les données sont les nouvelles ressources naturelles des villes et des territoires. Elles coûtent de plus en plus cher à produire, transporter, traiter et les nouvelles lois sur la gratuité des données (2015/1779 du 28 décembre 2015) et pour une République Numérique (2016/1321 du 7 octobre 2016) imposent désormais de nouvelles contraintes aux collectivités. La cause, à l’origine de ces lois, semble noble mais quelles sont les implications concrètes de cette nouvelle législation pour les territoires?
En termes de champs d’application, l’open data concerne toutes les informations publiques non soumises à la propriété Intellectuelle ni recelant d’informations ayant trait à la vie privée des citoyens. La mise en œuvre de la loi va donc représenter un énorme travail pour les collectivités. Et un travail régulier car la production d’informations est continue et en croissance exponentielle. C’est, selon nous, un premier sujet.

 

Le tissu économique local n’est pas équipé pour exploiter l’open data

Thierry Chiche, président-fondateur de LOTANA Tech

Qui va utiliser ces données demain? Les start-up digitales ? Formidable, mais c’est finalement assez marginal à l’échelle d’un territoire. Les grands groupes digitaux ? Sûrement, l’exploitation des données brutes fait partie de leur savoir-faire. A l’inverse, le tissu économique local, les ETI, PME, commerçants, artisans ne sont pas équipés pour traiter les données des territoires. Ils vont donc devenir plus fragiles face aux géants digitaux mondiaux. L’enjeu pour les territoires est majeur. Ces entreprises représentent souvent aujourd’hui l’essentiel de l’économie et de l’emploi local.
Alors, comment faire? Nous pensons que l’open data n’est pas une fatalité ! Nous travaillons actuellement avec des agglomérations en pointe en France – Nice-Côte d’Azur, Cannes Pays de Lerins, Saint-Etienne Métropole…- afin de les aider à respecter la loi, tout en mettant en œuvre des solutions innovantes pour accompagner leurs entreprises sur le chemin du Big Data et de l’intelligence artificielle.
Concrètement, nous pensons possible de valoriser les données des territoires, générer des revenus tout en créant des applicatifs aux données locales, au service du tissu économique local. La ville de Copenhague au Danemark s’est d’ailleurs engagée dans une première expérimentation de valorisation des données via leur plate-forme de Data Exchange. C’est une première mondiale et les collectivités françaises peuvent, selon nous, prendre le leadership sur ce sujet, que les lois récentes ont rendu brûlant.
Durant mon enfance, j’entendais l’expression courante « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées! ». Il est sans doute temps de l’adapter aujourd’hui au monde digital : « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des données! ».

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