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Le bien-être s’invite dans l'aménagement de la ville

Aménagement du territoire

Aménagement agréable, préoccupation pour les questions sanitaires, effort d’inclusion : la smart city œuvre de multiples manières pour préserver – ou améliorer – le sentiment de bien-être de sa population. Au-delà des questions de santé, l’attractivité de la ville est en jeu.

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Biodi(V)strict est un outil développé par Vinci construction et Agro ParisTech.

Les experts ne cessent de le répéter : la ville intelligente est avant tout humaine. De fait, la santé des populations, leur intégration et leur ressenti prennent une place croissante dans la réflexion lorsque de nouveaux aménagements sont envisagés. « Il s’agit de regarder autrement les m², lâche Jérôme Stubler, président de Vinci Construction, à l’occasion d’une conférence sur le sujet organisé lors du séminaire international de La Fabrique de la Cité. La qualité de l’air, le confort thermique et la régulation de la lumière sont les trois rapports du bâtiment au corps. » Trois rapports qui influent sur notre sentiment de bien-être dans un espace, et que certains architectes prennent aujourd’hui en compte pour imaginer des logements, des bureaux ou des bâtiments communaux.
Afin de réguler au mieux la température ambiante, d’aucuns créent un immeuble qui absorbe la chaleur de la ville et la transforme en énergie, d’autres installent des tuyaux dans la dalle de béton pour permettre la circulation de l’air, et Philippe Rahm, architecte, déforme les structures. « Nous créons ainsi des poches d’air, et cet air circule donc plus ou moins lentement », ce qui affecte la température.

 

Protéger la biodiversité

Longtemps au centre de l’attention, le bâtiment est aujourd’hui pensé au-delà de ses murs. Vinci construction s’intéresse à son intégration dans un environnement donné et a développé pour cela un outil de diagnostic dénommé Biodi(V)strict. Conçu avec l’école Agro ParisTech, il permet de mesurer des indicateurs tels que la perméabilité du sol ou la diversité de strates végétales, avant et après un projet d’aménagement, afin de comprendre – et limiter – les impacts sur l’écosystème. « C’est un capteur de la biodiversité de la ville. Nous regardons ce qui est minéral, ce que nous pouvons végétaliser, comment les espèces peuvent traverser les espaces » indique Jérôme Stubler.

Constitutive de la smart city, la notion de bien-être s’impose donc petit à petit dans la conception de la ville... peut-être trop ? « Nous allons bientôt proposer de l’air à scenario à partir d’une technologie de capture des particules fines, s’enthousiasme le président de Vinci Construction. Depuis votre bureau à La Défense, vous pourrez décider de respirer l’air du bord de mer ou celui du Mont Blanc. L’ambiance sera saine, vivifiante, et les effets seront observés sur le bien-être et la productivité. » Si l’idée est intéressante, elle pourrait s’apparenter à une forme de "smart city washing". Pour améliorer la qualité de l'air, ne devrait-on pas avant tout travailler à la réduction des émissions de CO²?

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Christine Doussot, directrice de clientèle
christine.doussot@smartcitymag.fr
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