Et de huit ! Le ministère de la Transition écologique a annoncé, samedi 5 décembre, la localisation du huitième parc éolien off-shore "posé" en France. La zone retenue est située dans le Cotentin « à plus de 32 km des côtes et 40 km des tours-observatoires Vauban de Saint-Vaast-La-Hougue ». Son périmètre exact doit être affiné lors de la procédure de mise en concurrence qui doit aboutir à la désignation d’un consortium d’entreprises en 2022. Si la date de mise en service n’est pas connue, la puissance du parc l’est : 1 000 Mégawatts (soit une centaine d’éoliennes), ce qui en ferait le parc le plus puissant de l’Hexagone. Le septième projet en date, débattu jusqu’au 13 décembre du côté de Dunkerque sous l’égide de la CNDP (Commission nationale du débat public), affiche lui 600 Mégawatts (64 éoliennes).
Selon Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique : « L’éolien en mer est une formidable opportunité pour le pays, qui dispose du deuxième gisement d’Europe [mais reste très loin derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne pour son déploiement, NDLR]. C’est une technologie décarbonée, renouvelable, compétitive et créatrice d’emplois. Mais son déploiement doit se faire en pleine concertation avec les territoires concernés ». En Normandie, 5 700 personnes ont participé au débat public. Un record. Avec de fortes préoccupations autour de la pêche, des usages de la mer et de la santé. Dans son bilan du débat, Chantal Juanno, présidente de la CNDP prévient : « La plupart des arguments portés dans le débat ne sont pas nouveau, même si leur hiérarchie a profondément évolué. Après 12 procédures participatives, il devient urgent de répondre aux interrogations récurrentes. C’est une condition de la faisabilité de ce projet, comme des autres projets de parc éolien en mer, et plus généralement de crédibilité de la parole publique. »