Avec leur appel à projet "Innovons pour l’air de nos stations", la région Ile-de-France, l’IDFM, la RATP, la SNCF et AirParif veulent soutenir les entreprises qui veulent lutter contre la pollution. Le projet IP’AIR de Suez, basé sur la captation des particules fines dans les espaces souterrains, a ainsi été mis en place dans la station Alexandre Dumas (ligne 2).
IP’AIR à l’assaut des particules
IP’AIR fonctionne grâce à un procédé de filtration électrostatique. Un courant électrique est injecté dans les particules fines émises durant le freinage. Celles-ci sont alors attirées par des plaques correctrices, comme un aimant. Grace à ce système, la RATP et SUEZ espèrent capter une grande quantité de particules fines pour une très faible consommation d’électricité. L’expérimentation d’IP’AIR, d’une durée de 6 mois, permettra de tester l’efficacité du processus et son rayon d’action avant un éventuel déploiement du dispositif « aux services publics et aux usagers des métropoles françaises et internationales » a indiqué Marie-Ange Debon, directrice générale France de SUEZ, et directrice générale adjointe de SUEZ, chargée de la France, de l’Italie et de l’Europe Centrale et Orientale. SUEZ réfléchira ensuite à des solutions de valorisation de ces stocks.
Ce projet répond à un consensus et une prise de conscience également partagés par la RATP depuis longtemps. L’entreprise engage déjà ses chauffeurs à utiliser le freinage électrique, moins polluant, et a lancé un plan d’investissement quinquennal (2016-2020) de 56 millions d’euros pour réduire la pollution dans ses stations. « L’amélioration de la qualité de l’air dans les transports en commun est un enjeu important » a rappelé Valérie Pécresse, présidente de la région IdF, lors de l’inauguration du projet IP’AIR. D’autant plus dans des villes qui veulent réduire la place du diesel et de l’essence dans leur centre, comme Paris.