Quel a été le déclencheur de ce projet d’incubateur ?
Il y a quelques années, je me suis rendu en Californie et j’ai eu une révélation à propos de la Silicon Valley : les entreprises sont situées sur un territoire rural. Nous avons donc travaillé, avec EuraTechnologies, dont je suis l’un des administrateurs, à la création d’un incubateur dédié aux innovations technologiques dans l’agriculture, sur le site d’un ancien bâtiment. La commune a dépensé 750 000 euros en 2017, et nous avons dû convaincre tout le monde de l’intérêt de cet investissement. C’est une véritable croisade ce projet !
Comment parvenez-vous à financer un tel projet ?
Nous avons investi de l’argent pour rénover un bâtiment de 800 m². Et nous avons aussi œuvré à faire venir la fibre ici, afin de disposer du haut débit. Investir dans la connectivité envoie un signal : notre ville se réinvente pour les 15 années à venir. Nous avons obtenu que la métropole européenne de Lille finance un poste au sein de l’incubateur, et nous allons rechercher des subventions pour la commune.
Qu’attendez-vous de l’Agtech comme plus-value pour votre commune ?
Ce sont les EPCI qui ont la compétence économique, mais bien souvent elles ne savent pas dans quoi investir, ne sont pas forcément entreprenante ou aventurière... En portant ce projet d’incubateur, la commune veut prendre les choses en main et créer de la richesse sur le territoire. L’Agtech va attirer des étudiants, des chercheurs, des entrepreneurs... qui vont consommer localement. Nous espérons aussi que des entreprises s’installent ici à long terme. Pour les acueillir, nous avons déposé un permis de construire disponible à l’investissement à côté du bâtiment de l’Agtech. Et nous aimerions aussi créer un un fablab dédié à l’agroindustrie. De cette façon, nous affirmons que Willems est un espace ouvert et qui peut se développer. Nous envoyons, aux investisseurs, le signe de multiples potentiels.